A en croire ses initiateurs, l'opération "ville morte" annoncée à Kinshasa pour ce mardi 16 février 2016 tendait à célébrer la mémoire des martyrs de la démocratie tout en invitant le Président Joseph Kabila à respecter les fondamentaux de l’Etat de droit pour lequel ces Congolais furent tués le 16 février 1992, en revendiquant la réouverture de la Conférence Nationale Souveraine fermée par le président Mobutu et son Premier Ministre Jean Ngunz.

En définitive, l'apocalypse promise aux autorités actuelles de la RDC par les organisateurs n'a pas eu lieu. Il n’empêche que des questions fondamentales se posent sur la symbolique de cette messe basse ratée d’une certaine opposition. Sur le fond, sauf à croire que les organisateurs de cette ville morte sont doués de pouvoirs médiumniques pour deviner des intentions cachées, il n'est pas établi jusqu’à ce jour que le Président Joseph Kabila et sa majorité aient violé la constitution. On se trouve en face d’un cas type de procès d'intentions.

Par ailleurs, les Congolais, citoyens d’un pays économiquement fragile, devraient être incités à travailler plus au lieu de s’engluer dans des initiatives douteuses impliquant le désœuvrement, l'arrêt de la machine de production et l’aggravation délibérée d’une psychose démobilisatrice dans le chef des opérateurs économiques et des investisseurs potentiels.
L'attitude de certaines chancelleries et de quelques médias étrangers qui ont directement participé à cette tentative avortée de jacquerie en appelant notamment à la fermeture des écoles consulaires et en relayant des fausses rumeurs sur cette agitation est questionnable. Elle est inappropriée et conforte l’idée qu’il s’est agi d’une action hostile à la RDC ourdie à partir de l’étranger.

Ironie de l’histoire : quelques ténors de cette ville morte comme Messieurs Gabriel Kyungu, Charles Mwando Simba ou Jean Lucien Bussa portent une responsabilité directe dans la répression de la marche des chrétiens du 16 février 1992, en leurs qualités de collaborateurs parmi les plus influents du Maréchal Mobutu et de Ngunz A Karl I Bond en février 1992. À l’époque, le Président Joseph Kabila qu’ils tentent grossièrement de charger de la tuerie du 16 février vivait en exil en Tanzanie avec son père M'zee Laurent Désiré Kabila. Cette tentative des co-auteurs d’un crime d’en rendre coupable celui qui contribua au sein de l’AFDL à mettre fin au régime Mobutu est un comble d’imposture, une récupération cynique de la symbolique de cette commémoration par des bourreaux appelant leurs victimes à conspuer ceux qui les ont libéré de leurs tortionnaires. Le peuple congolais plus lucide que jamais a eu raison de mépriser cet appel au chaos. Droit dans ses bottes, il a refusé de prêter le flanc à des manipulateurs sans foi ni lois complices d’intérêts étrangers.
L'humble messager : José Mbembo
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