Vital Kamerhe : ‘‘le dernier mandat du président sortant se termine le 19 décembre à minuit’’

Le président de l’Union pour la nation congolaise, Vital Kamerhe a été tranchant. Le mandat du président Kabila arrive à terme le 19 décembre à minuit et il n’y aura pas de prolongation, a-t-il expliqué dimanche à Kinshasa. Il est inutile de concocter des plans qui ne vont pas réussir. M. Kamerhe, l’une des figures de proue de l’opposition congolaise a demandé au régime
Kabila de ne pas briser le pacte républicain de Sun City en cherchant à s’éterniser au pouvoir. Vital Kamerhe a prévenu qu’il ne permettra pas à une personne ou à un groupe de personnes à violer la constitution. Personne n’est au dessus de la constitution, a-t-il rappelé. Pour lui, la commémoration de la date du 16 février est une occasion pour le peuple de dire non au glissement et non au troisième mandat. Ainsi, l’opposant anti-dialogue exige le respect strict de la constitution et met en garde contre toute tentative de vouloir changer la loi fondamentale. ‘‘Faut-il rappeler que cette constitution du 18 février avait été approuvée par le peuple congolais lors du referendum du 19 décembre 2005’’, a insisté le leader de l’Unc. L’ancien président de l’assemblée nationale rappelle que la tenue des élections libres, démocratiques et transparentes dans les délais constitutionnels doit avoir lieu cette année comme aussi l’alternance politique et la passation des pouvoirs entre le président sortant et le président élu. A cette occasion, il a lancé un appel pathétique et patriotique aux congolaises et congolais à honorer les victimes de l’intolérance et à marquer l’attachement à la constitution en observant la ville morte prévue ce mardi 16 février. Au sujet de la restriction grandissante des libertés publiques, VK a dénoncé et condamné fermement l’arrestation de Martin Fayulu qu’il considère comme une grave violation des droits de l’homme. Comment on peut arrêter un député national, s’est-il interrogé. L’opposant a exigé sa libération immédiate. Kamerhe a dénoncé les vielles pratiques d’intimidation des opposants. Nous ne nous laisserons pas faire, explique-t-il. Son parti a promis avec d’autres forces de l’opposition d’utiliser tous les moyens démocratiques pour bloquer tout projet de troisième mandat du président sortant.