En marge de la célébration de la journée internationale de la femme, les femmes du Front du Peuple, ensemble avec d’autres délégations des femmes de l’opposition ont, au cours d’un grand rassemblement, réaffirmé leur soutien à Etienne et Marthe Tshisekedi. Elles ont exprimé leur volonté de voir le dialogue politique se tenir effectivement sous la médiation internationale. Ce, dans le strict respect de l’accord-cadre d’Addis-Abeba et de la constitution de la République Démocratique du Congo. C’était hier, mardi, 15 mars 2016, à l’Hôtel Africana Palace, situé dans la commune de Lingwala, à Kinshasa. Le Coordonnateur et Porte-parole du Front du Peuple, Jean-Pierre Lisanga Bonganga ainsi que d’autres coordonnateurs adjoints ont rehaussé de leur présence cette grande manifestation des femmes de l’opposition politique congolaise.     

Dans son mot d’ouverture, Jean-Pierre Lisanga Bonganga a commencé par louer les mérites de la femme qui, selon lui, est comme la source de toute vie. «Elle est la pièce maîtresse de toute famille. Non violente, la femme est une mère», a-t-il dit. Il a, par la même occasion, salué la détermination des femmes de l’opposition qui ont milité et se sont battues pour l’organisation de cette grande manifestation. Présidée par Madame Pascaline Kudura, Présidente des femmes du Front du Peuple, cette activité a connu plusieurs interventions des femmes leaders en politique. Notamment, celles des femmes de la Dynamique de l’opposition, de l’UDPS, de la DYFAC, etc. Dans son discours, la Présidente des femmes du Front du peuple a souligné que le mois de mars rêvait deux significations magistrales pour sa famille politique. Premièrement, c’est le mois de la femme. Ensuite, c’est le mois du dialogue pour le Front du Peuple. Abordant la problématique du dialogue, Pascaline Kudura a commencé par rappeler les faits, avant d’aborder le contexte selon lequel l’accord-cadre d’Addis-Abeba a été mis sur pied. « Aujourd’hui, force est de constater que le régime en place n’a pas manifesté la bonne foi pour appliquer ledit accord, pourtant signé par le Chef de l’Etat lui-même et qui, par ailleurs, décide tardivement de convoquer le dialogue à quelques mois du terme de son mandat.  Face à cette nouvelle donne, l’opposition, qui voulait presque dans sa grande majorité l’organisation du Dialogue immédiatement après les résultats controversées des scrutins de novembre 2011, est tiraillée entre deux courants d’opinions, toutes opposées les unes aux autres. D’un côté, se présentent ce qu’on appelle les pro-dialogues «Wumela» favorables au dialogue convoqué par Joseph Kabila. De l’autre, se dressent en face, les pro-dialogues «Yebela» favorables au dialogue global et inclusif sous la facilitation ou médiation internationale, mais surtout attachés à l’organisation des élections présidentielle et législatives dans les délais constitutionnels», a-t-elle dit. Avant d’insister sur le fait que c’est dans le deuxième groupe qu’évolue le Front du Peuple, tel que le veut son autorité morale, Etienne Tshisekedi. Interprétant les différentes positions de la classe politique, Pascaline Kudura reconnaît qu’il y a un blocage sans précédent du processus de démocratisation.  «Voilà pourquoi, les congolais restent attachés à la médiation de la communauté internationale et espèrent obtenir d’elle un appui politique et diplomatique important pour matérialiser la volonté des congolais, mais également la sienne propre, telle qu’exprimée dans les Résolutions des Nations Unies 2098 et 2211 », a-t-elle fait savoir.          
Pour sa part, Mme Annie Kanku a développé le thème « sensibilisation de la jeunesse féminine pour l’adhésion massive en politique ». A ce sujet, elle a révélé qu’actuellement, en RDC, la jeune fille ne s’occupe pas de la politique qui, selon elle, n’est qu’une manière de gérer la société. « Et nous les mamans qui sommes appelées à gérer cette société d’hommes, avons l’obligation d’informer et de former cette jeunesse qui est l’avenir de demain. Cette jeunesse doit prendre la relève après notre existence, a-t-elle ajouté. C’est pourquoi, nous lançons un appel à la jeunesse féminine de nous rejoindre massivement en politique, pour qu’en fin, d’ici 2030, qu’il y ait développement durable», a déclaré Mme Annie Kanku. Mme Marie Florence Bolenga Gama, conseillère à la Ligue Nationale des femmes du MSC en charge des questions Estudiantines, a axé son exposé sur «la femme politique actrice du développement dans la perspective d’un dialogue de paix en République Démocratique du Congo ».
Il convient de signaler que les travaux vont se poursuivre en atelier. Les femmes vont réfléchir sur toutes les questions de l’heure, dont celles contenues dans la feuille de route de l’UDPS.
Kevin Inana    



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