Le feu couve depuis plusieurs mois à l’Autorité de régulation des postes et télécommunications au Congo, ARPTC en sigle. En cause le détournement de leur prime de rétrocession des mois de janvier et février évaluée à plus de 100.000$. Alors que les autres Services d’assiette, notamment ceux des ministères des mines, des finances et même du ministère des Postes et Télécommunications, ont touché leur prime de mobilisation des recettes pour le compte de l’État; à l’ARPTC c’est le flou total.

Selon des sources syndicales l’argent aurait été détourné. Cette thèse est d’autant crédible que le président du Collège d’administration ne répond à aucune correspondance lui adressée par les syndicalistes. Son arrogance et son silence contribuent à envenimer la situation. Selon un haut cadre de l’ARPTC, le président du Collège d’administration, Oscar Manikunda, répète inlassablement qu’il est «intouchable». Lui ne répond que du chef de l’État et pas du gouvernement. Ce n’est pas parce qu’on répond du président Kabila qu’on peut tout se permettre ajoute-t-il furieux. La Délégation syndicale avant d’envisager des actions d’envergure s’est tournée vers la primature et l’Inspection du Travail. Au premier ministre Matata Ponyo, pour lui faire remarquer la violation de l’ordonnance présidentielle sur les rétrocessions des primes des services d’assiette par le président du Collège d’administration. Au second, lui faire voir les entraves à l’exercice du droit constitutionnel de se syndiquer par le même «intouchable». Intouchable, il peut se targuer de l’être l’actuel patron de l’ARPTC. Il vous souviendra que Oscar Manikunda était empêtré dans le scandale « Star Times». Il s’en etait sorti grâce à l’appui intéressé de l’ancien directeur de cabinet du chef de l’État, Gustave Beya Siku. Ce scandale a coûté en partie son poste à l’ancien directeur de cabinet. Lui s’en est bien tiré. Depuis, il n’en fait qu’à sa tête en bafouant les droits de ses travailleurs alors qu’il sensé les protéger et les promouvoir. Sa gestion opaque est aussi dénoncée par les cadres et agents de l’ARPTC. Une seule personne sur la dizaine interrogée lui trouve des vertus. C’est un de ses inconditionnels. Un homme à tout faire. Il s’occupe des finances, il est lui tout seul :caissier, comptable et directeur financier. C’est fou pour toute une entreprise comme l’ARPTC, au lieu d’un Département ou une Direction, c’est un individu qui gère les finances comme sa poche. Il y a donc urgence pour les plus hautes autorités à agir avant que les choses ne dégénèrent. Le chef du gouvernement réputé pour sa rigueur et sa bonne gouvernance doit s’impliquer.

Le chef de l’État dont on abuse de la confiance doit aussi prendre la mesure du danger. Pour rétablir la paix sociale à l’ARPTC, il n’y a pas 36 solutions: la prime détournée doit être restituée et les coupables punis. Les entraves à l’exercice du droit syndical doivent aussi cesser. C’est le prix de la paix à l’ARPTC.
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