Une rumeur selon laquelle les Forces armées de la RDC (FARDC), seraient engagées dans une coopération avec l’armée de la Corée du Nord a envahi les rédactions de certains médias depuis hier. Des « enquêteurs onusiens » en seraient les auteurs.
Il s’agit en réalité d’une fausse information qui donne à croire que certaines officines s’évertuent à entretenir des projets hostiles, voire apocalyptiques, à l’encontre du pays de Patrice Emery Lumumba et de ses dirigeants peu inféodés à certains réseaux de puissants intérêts qui se considèrent comme les maîtres du monde.
Depuis que le Président Joseph Kabila a librement choisi de diversifier les partenariats économiques pour accélérer l’émergence de son pays en concluant notamment les fameux contrats chinois, l’intoxication le dispute à la désinformation sur la RDC, ses institutions et leurs animateurs que certains nostalgiques parmi d’anciens partenaires inconsolables paraissent déterminés à abattre à tout prix. Particulièrement agités après l’Arrêt rendu par la Cour Constitutionnelle congolaise en réponse à une requête en interprétation de la constitution introduite par des députés de la majorité et de l’opposition en vertu duquel toutes les institutions de l’Etat resteraient en place dans le cas probable de la non tenue d’élections dans les délais constitutionnels, ils sont passés à la vitesse supérieure.
Un curieux rapport « confidentiel » des Nations-Unies consulté par l’agence Reuters et révélant que plusieurs officiers de la RDC ont déclaré que la Corée du Nord, cette bête noire des puissances occidentales, avait fourni des armes dont des pistolets aux forces loyalistes congolaises en constitue une première illustration. Comme pour mieux enfoncer le clou, la même source ajoute que la Corée du Nord aurait commis 30 instructeurs à la formation de la garde présidentielle et des forces spéciales de la RDC, malgré l’embargo sur les armes décrété par les Nations-Unies contre ce pays. Du mensonge cousu de fil blanc, en fait, parce que la dernière fois que le Congo-Kinshasa a eu une coopération militaire avec la Corée du Nord, ce fut à la fin des années ’90, sous la présidence de Mzee Laurent-Désiré Kabila, le tombeur de Mobutu.
Après l’assassinat de ce dernier début janvier 2001, tous les encadreurs Nord-Coréens qui étaient en charge de la formation d’une unité commando des FAC (ancêtres des actuelles FARDC) à N’Sele avaient plié bagage et ne sont plus jamais revenus en République Démocratique du Congo. Des sources crédibles attribuent ces campagnes d’intox contre la RDC à des agents d’influence basés dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest où ils se comportent en véritables conquérants et alimentent la galerie avec des légendes d’infamie sur la RDC et son Président.
