
Me Jacques Shesha, un des ses Avocats, cité par la Radio Okapi, a laissé entendre qu’il aurait introduit une requête en ce sens. Selon lui, en effet, « il y a nécessité de voir ceux qui ont été arrêtés à Lubumbashi et transférés à Kinshasa et ceux qui sont encore à Lubumbashi être confrontés à son client, Katumbi». Mais, jusqu’à preuve du contraire, le dernier mot revient, plutôt, à l’Avocat général qui, normalement, devrait examiner cette requête en toute indépendance et en vertu des pouvoirs que lui confèrent les lois et règlements en la matière, avant d’y donner suite. Sans doute qu’à la séance de ce matin, l’on en saura un peu plus sur les derniers développements judiciaires de l’instruction de ce dossier à multiples rebondissements.
C’est encore un jour chaud, ce vendredi 13 mai, à Lubumbashi. Katumbi qui a pris l’habitude de se faire accompagner d’une cohorte de partisans, alliés politiques, Avocats et Supporters sportifs dans ses démêlées avec la justice au sujet d’une affaire de recrutement présumé des mercenaires, sera de nouveau auditionné. Mais, le rendez-vous d’aujourd’hui semble avoir un caractère spécial que les deux premiers. Si lundi 9 mai et mercredi 11 mai, il a été questionné seul, à la séance d’aujourd’hui, ses Avocats dont l’un dit avoir introduit une requête auprès de l’Avocat Général, le Magistrat Instructeur, exigent, par contre, que Katumbi soit confronté aux autres prévenus arrêtés dans le cadre de cette même affaire.
Lorsqu’on sait que le 24 avril, lors d’une manifestation à la Kenya, quatre personnes proches de l’intéressé dont un américain, avaient été arrêtées à Lubumbashi et transférées à Kinshasa, il y a lieu d’imaginer la complexité que revêt cette demande de confrontation, dès lors que Katumbi, lui, est resté à Lubumbashi. Ici, le Parquet de Lubumbashi, seul organe de la loi qui, pour l’instant, instruit ce dossier, examinera la faisabilité d’une telle requête, pourvu qu’il soit prêt à passer, finalement, à la phase supérieure.
Dans tous les cas, si l’instruction débouche sur un non-lieu, l’affaire sera classée sans suite. Mais si l’instruction établit que l’affaire soit fixée, Katumbi sera déféré devant une juridiction compétente. Si, en fin de compte, il est inculpé, il risque d’écoper d’une détention préventive ou, éventuellement, d’une assignation à résidence. A ce jour, rien d’officiel n’étant connu, il y a lieu d’en appeler à l’apaisement des esprits. D’autant plus que le Parquet de Lubumbashi n’a pas encore fini son travail.