Dans une conférence-débat organisée par la Commission justice et paix de la paroisse Notre-Dame d’Afrique, François-Xavier Beltchika Kalubye a donné un sens au questionnement de la population sur la problématique des élections de 2016 en RDC. Il a retracé toutes les prospérités qui ont émaillé la vie politique et démocratique du pays. Convaincu de la détermination du peuple, il atteste que ce dernier refuse de se replonger dans les travers de la pratique dictatoriale. Il confirme qu’il est prêt à s’engager dans toute initiative qui lui assure la sauvegarde des acquis du processus démocratique, base d’une paix durable pour un développement qui prépare et débouche sur une justice sociale. Selon lui, le peuple n’attend plus que l’encadrement d’un leadership éclairé et engagé dont l’action et le comportement confirment la parole. Il fait comprendre que l’enjeu est l’intérêt général, et logé dans l’implication de tous.

Animé par BELTCHIKA –KALUBYE, dans ses multiples casquettes politiques, d’abord, celle de l’Ambassadeur Honoraire et Président National du Congrès des Démocrates pour le Progrès Social «CDPS», ensuite, Président du Bureau Exécutif de la Coalition des Patriotes pour la République CoPR, Plate-forme politique, la Conférence-débat organisée par la Commission justice et paix de la paroisse Notre-Dame d’Afrique, dans la Commune de Lemba, a porté sur le principal thème : « La problématique des élections 2016 en Rd. Congo : «enjeux et perspectives».

Dans le contexte du thème, le conférencier a permis à l’assistance de comprendre que l’organisation des élections, dans un régime démocratique est fondée sur deux piliers. D’abord, l’idée du principe et, ensuite, le mécanisme par lequel chaque citoyen a le droit et la possibilité de se prononcer librement sur la façon de gouverner la cité, le pays, et de s’assurer de son bien-être.

Il explicite sa pensée en édifiant que tout peuple a le droit de s’exprimer librement par un vote dans le choix de ses dirigeants. Par ce geste, il crée les rapports de légitimation de ces dirigeants qui, à leur tour, entretiennent et consolident les relations de confiance avec son peuple. Il montre le schéma à suivre. C’est notamment, par le respect des engagements pris envers ce dernier, dans le programme, sous forme de contrat social avec le peuple. Beltchika souligne que la résultante attendue de tout ce cheminement est le climat de paix et de justice dans la conduite de la vie de la cité, du pays comme la République Démocratique du Congo.

Tel ne pas le cas, mentionne-t-il, dans son exposé sur la politique menée en RD-Congo depuis belle lurette. De ce qu’on peut appeler crise, devenue complexe au fil des ans et dont toutes tentatives de sortie dans la plupart de cas se sont soldées par un échec. Cet échec entraîne un déficit d’alternance, alors que le principe clé, démontre-t-il, de la démocratie est l’alternance.

C’est ce qui ressort de son attentive observation de l’histoire de notre pays depuis l’indépendance. Selon lui, elle montre que l’alternance au pouvoir a manqué au tenant du pouvoir et que c’est aussi ce que le peuple congolais recherche à travers la tenue des élections qu’il veut, aujourd’hui, libres démocratiques et transparentes. Il souligne, par ailleurs, que le pouvoir en RDC a tendance à être confisqué par une culture de l’arbitraire et des pratiques dictatoriales.

En 1996, rappelle Beltchika, notre pays vit une situation de guerre cyclique qui menace l’intégrité du territoire et son unité. Le pays est au seuil de la balkanisation, écartelé entre trois armées avec à la tête de chacune un seigneur de guerre qui revendique une fraction de territoire national. Chaque seigneur de guerre était soutenu par des pays étrangers qui exploitaient abusivement les richesses nationales – écumaient le pays - avec la complicité des chefs de guerre nationaux.

Cette situation, fait comprendre le président de CDPS à l’assistance, a impliqué la Communauté Internationale avec l’Accord de paix et de cessez-le-feu de Lusaka. Cet Accord avait décidé, entre autres : « L’organisation et la tenue des négociations politiques inter congolaises, afin de mettre fin à l’illégalité et à l’illégitimité des Institutions et de leurs animateurs. C’est l’accord Global et Inclusif de SUN CITY qui sanctionna le consensus de la classe politique devant mettre fin à l’accession au pouvoir par la force», rappelle-t-il.

Selon lui, c’est la Constitution en vigueur, telle que modifiée par la loi n°002 du 20 juillet 2011, portant modifications de certains articles de la Constitution du 18 Février 2006, qui est donc une réponse des leçons à tirer sur les manquements constatés dans l’organisation et le fonctionnement démocratique des Institutions dans un Etat de droit, de notre pays. « C’est pourquoi, le peuple congolais y a levé des options fondamentales notamment, sur l’organisation et l’exercice du pouvoir en République Démocratique du Congo», a déclaré Beltchika.

Tel est l’enjeu en perspective si l’on n’y prend garde

De prime abord, il aborde cette question de l’enjeu en perspective avec beaucoup de responsabilité. De l’examen de la problématique, du questionnement sur l’organisation des élections de 2016 en RDC, au regard des options fondamentales et de leur pourquoi consignés dans la Constitution, le Président de CDPS tire la sonnette d’alarme. Il est convaincu que si l’on néglige ou banalise toutes les dispositions fondamentales : « C’est lézarder la fondation de notre architecture du processus démocratique. C’est remettre en cause les acquits positifs dudit processus, à ce jour, capitalisés. C’est revenir à la case départ de l’arbitraire et de la posture des pratiques dictatoriales qui sapent la confiance entre le peuple et ses dirigeants et replongent le pays dans le cycle des crises permanentes qui compromettent la paix et la stabilité des institutions démocratiques».

Piste de solution

Parmi les pistes de solution qu’il a proposées, il pense que l’organisation de l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel est à encourager. La CoPR propose, également, un Projet de Calendrier Electoral pour l’Election Présidentielle 2016 dans le délai constitutionnel, qu’elle va soumettre à la critique de tous pour amélioration éventuelle et l’appropriation du processus électoral par le peuple avec sa participation et son implication dans la contribution au fonds citoyen pour l’élection présidentielle 2016.
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