
On savait son sort scellé depuis que le Ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, l’a accusé d’avoir recruté, par centaines, des mercenaires américains et sud-africains, le 4 mai dernier. Personne, parmi ses anciens collègues de la Majorité Présidentielle, ne lui accorde la moindre chance de s’en sortir. Moïse Katumbi a été auditionné deux fois. La troisième audition, prévue le 13 mai, n’a pas eu lieu. Moïse Katumbi ayant sollicité et obtenu l’autorisation d’aller se faire soigner à l’hôpital. Dans la nuit de mercredi 18 à jeudi 19 mai, ses proches ont affirmé que sa santé s’était détériorée avec des problèmes respiratoires. L’on a appris que Moïse Katumbi peut encore poursuivre des soins médicaux en RDC ou à l’étranger, s’il le veut. Les auditions pré-juridictionnelles ne sont pas abandonnées pour autant. Les audiences des co-accusés de l’ex-Gouverneur, présenté jusqu’il y a peu comme l’un des meilleurs du régime, vont également se poursuivre. Comme on le voit, le suspense continue. Mais, pour combien de temps encore ? Difficile à dire. La seule certitude, c’est qu’il ne peut plus se mouvoir à sa guise. Occupé et accaparé à se défendre dans la procédure judiciaire, il ne disposera pas d’assez de temps et d’énergie pour mener à bien la campagne de ralliement politique à sa candidature à la prochaine présidentielle. Une présidentielle qui deviendrait, d’ailleurs, hypothétique, s’il advenait qu’au terme du procès, qu’il soit condamné.