Mort de Papa Wemba sur scène au Femua 9/ A’Salfo et le technicien du micro entendus à la police

Une enquête judiciaire ouverte
Les graves révélations du technicien accusé d’avoir changé le micro

La mort du roi de la Rumba continue de faire couler encre et salive à Abidjan et Kinshassa.

Après que Traoré Salif dit Asalfo a été entendu par le commissariat du 26è Arrondissement de Marcory Anoumabo, le vendredi 6 mai 2016, c’était le tour du backliner (le technicien qui manipulait le micro lors du concert).

Cette audition fait suite à une enquête judiciaire ouverte par le Parquet d’Abidjan pour élucider les circonstances de la mort de l’artiste Papa Wemba sur la scène de la 9è édition du Festival des musiques urbaines d’Anoumambo (Femua) qui s’est tenue du 19 au 24 avril 2016 à Abidjan.

Si on ne sait pas grand-chose sur l’audition du commissaire général du Femua, Traoré Salif, par contre, celui qui est accusé par certaines langues d’avoir provoqué la mort de l’artiste congolais, a levé un coin du voile sur le contenu de sa déposition devant l’officier de police judiciaire. Joint par téléphone, le samedi 7 mai 2016, par Yves de M’Bella dans le cadre de son émission ”Rien à cacher”, sur une des radios commerciales abidjanaises, le technicien a confié qu’il a passé près d’une heure et demi à répondre aux questions de l’agent de police judiciaire.

Le backliner a fait savoir que son attitude, au moment où l’artiste s’est écroulé, visait à sécuriser son matériel. « Sur le Podium, j’étais le backliner, c’est-à-dire celui chargé des micros sur la scène. Quand Papa Wemba est tombé, ma préoccupation était de retirer le micro, pour faire de la place aux secouristes, et surtout pour éviter des vols, puisque les congolais, j’ai plusieurs fois travaillé avec eux, profitent de ce genre de situation pour commettre des vols, et je me suis arrêté un instant, et j’ai vu ses danseuses en train de prier.

A l’intérieur de moi même, je me disais, mais le monsieur est en train de mourir, au lieu de lui faire un massage cardiaque, vous êtes en train de prier. Et puis après, je me suis dit ”c’est pas mon rôle de le secourir”, et je suis descendu de la scène », a-t-il expliqué sur les antennes de la radio, avant de préciser que l’empoisonnement ne peut se faire à partir d’un micro. « On ne peut pas empoisonner quelqu’un à partir d’un micro. Je suis prêt à prendre un avocat, et à aller répondre partout », a-t-il indiqué.

Un de ses responsables, du nom de Soukoulé, qui est aussi intervenu à partir du téléphone, s’est plaint de l’attitude de son collaborateur à aller retirer le micro après l’incident. En tout cas, les travailleurs ‘’d’Ariel groupe’’ et les organisateurs de la dernière édition du Femua, continuent de défiler au commissariat de Marcory. Des magistrats congolais, sur une chaîne de télé, ont soutenu mordicus, que la mort de leur compatriote aurait été provoquée. La fin de l’enquête, devrait permettre d’en savoir mieux.

Jean-François YAPI
linfodrome.com,


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