Pendant que l’ambassadeur de la RDC aux USA, François Balumuene, annonce la mort de cet abbé via la Voix de l’Amérique, à Kinshasa, les sources officielles parlent de l’état critique de l’ancien président de la CENI. Au même moment, des médias internationaux soutiennent qu’il revient à sa famille et à son Evêque de Beni-Butembo de décider s’il doit être débranché!


Parti aux Etats-Unis d’Amérique pour des soins médicaux, l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’abbé Apollinaire Muholongu Malumalu, est annoncé pour mort par plusieurs sources. D’aucuns soutiennent qu’il serait en état de mort cérébral depuis quelques heures à Atlanta, au pays d’Obama.


Entre-temps, l’ambassadeur de la RD Congo aux Etats-Unis d’Amérique, François Balumuene, a livré l’information de la mort de cet abbé catholique, hier mercredi 1èr juin 2016, par le biais de la Voix de l’Amérique (VOA). Une nouvelle relayée par plusieurs médias à travers la République démocratique du Congo.


Il y a donc, à l’heure actuelle, controverse autour de la mort de ce prélat catholique. Pourtant, l’ambassadeur Balumuene a soutenu attendre les instructions de Kinshasa dans le cadre des préparatifs du rapatriement, dans le pays, du corps de l’abbé Malumalu, afin d’organiser les obsèques et l’enterrement.


Selon une autre source proche de la présidence de la RD Congo, l’abbé Malumalu, alité depuis plusieurs mois aux États-Unis, se trouve depuis hier mercredi en état de « mort cérébrale ». Et d’ajouter, « le cerveau de l’abbé Malumalu ne réagit plus, mais son cœur continue de battre », a relayé Jeune Afrique.


Du côté de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), on reconnaît que « l’état de santé de l’abbé Malumalu était très critique ces derniers jours », sans confirmer le décès du clergé catholique. Entre-temps, Monseigneur Sikuli, évêque de Beni-Butembo, au Nord-Kivu, dont dépend l’abbé Malumalu, vient d’arriver à Kinshasa.


Aussi, d’après les informations, c’est à lui et à la famille de l’ancien président de la Ceni que reviendra, dans les prochaines heures, la décision de « débrancher » ou non l’abbé Malumalu. Selon cette version, l’abbé serait déjà cliniquement mort.


Il faut relever que l’abbé Malumalu avait subi une grande intervention chirurgicale au niveau de la tête au mois de janvier 2015. C’est ainsi qu’il a été le grand absent lorsque la CENI qu’il dirigeait encore à cette époque, avait publié le calendrier électoral global au mois de février 2015, parce qu’il se faisait soigner en Afrique du Sud.


Convalescent, il était rentré à Kinshasa quelques semaines après pour discuter avec le gouvernement sur le financement du processus électoral. C’est à cette occasion qu’il avait annoncé personnellement son opération subie à la tête. Le président de la CENI était rentré en suite en Afrique du Sud pour se rendre, par la suite, aux Etats-Unis, afin de poursuivre les soins médicaux.


Pour mieux s’occuper de son état de santé, l’abbé du diocèse de Beni-Butembo a jugé bon de démissionner de son poste du président de la centrale électorale congolaise en octobre 2015, depuis les Etats-Unis d’Amérique.


C’est la présidence de la République qui avait annoncé cette nouvelle de la démission de l’abbé de la tête de la CENI. Depuis lors, il poursuivait les soins médicaux à Atlanta. La situation de cet homme de l’Eglise demeure très critique, certaines sources annoncent même son décès.


Biographie


L’abbé Apollinaire Muholongo Malumalu est né le 22 juillet 1961 à Mahagi, dans le territoire de Lubero, province du Nord-Kivu, en RD Congo.


Originaire de l’ethnie Nande, il dispose d’un doctorat en sciences politiques de l’Université de Grenoble II (Université Pierre-Mendes, en France) en 1988, pour disposer plus tard d’une maîtrise en science des droits de l’Homme.


Il compte, en plus, un diplôme d’Etudes approfondies en sciences politiques, en philosophie et en théologie à Lyon, toujours en France.


Avant de rentrer au pays en 1997, l’abbé Malumalu a été curé, entre 1993 et 1996, de la Paroisse de Monestier de Clermont dans le diocèse de Grenoble. A son retour en RD Congo, il a occupé la fonction de vice-recteur, puis recteur à l’Université de Graben à Butembo. Il a été aussi président du Consortium agriculture urbaine de la ville.

En 2003, il va être nommé expert au Service présidentiel d’études stratégiques, attaché au cabinet du président de la RD Congo, Joseph Kabila. L’abbé Malumalu a été sévèrement critiqué en 2006 à l’issue des élections présidentielles remportées par Joseph Kabila. Il a fallu attendre en 2007 pour voir ce même catholique être chargé des travaux préparatoires de la Conférence de Goma en vue d’une issue de la guerre du Kivu.


Le 20 mars 2008, il a été fait Docteur Honoris Causa de l’Université de Liège pour avoir réussi à organiser des élections en RD Congo.


En 2011, le Comité permanent des évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) avait nommé l’abbé Malu-Malu directeur général de l’Institut Panafricain Cardinal Martino pour l’enseignement social de l’Eglise. Cet institut était fondé en 2009 pour fonctionner au sein de l’Université catholique du Congo.


Président de la Commission électorale indépendante (Cei), Malumalu a organisé les élections présidentielles de deux tours, les législatives nationales, la députation provinciale, l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs de 11 provinces du pays à l’époque et celle des sénateurs en 2006 et 2007.


Après son départ en 2010, il va revenir en juin 2013 pour diriger de nouveau cette centrale électorale « new-look » après les élections catastrophiques de 2011 organisées par le révérend-pasteur Daniel Ngoy Mulunda.


L’abbé Malumalu avait promis, au cours de son dernier point de presse, avant de démissionner quelques mois après de la CENI, de donner encore le meilleur de lui-même pendant ce processus électoral.


Les ambitions qu’il n’a pas réussi à réaliser, parce que sa santé ne le lui a pas permis. L’homme propose, Dieu dispose, dit-on!


Œuvres


Ancien président de la CEI et de la CENI, il a publié plusieurs ouvrages, parmi lesquels « De la responsabilité dans l’»Homme révolté» » de Camus, Université catholique de Lyon, 1991, un mémoire de maîtrise de Philosophie de 87 pages; « Recours à l’authenticité et légitimité politique au Zaïre sous la deuxième république (1965-1990) », IEP de Grenoble 1992, mémoire de DEA d’Études politiques de 193 pages; « Economie du pouvoir dans l’espace traditionnel Nande », Grenoble 1992 et autres.


Par LKT
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