
C’est à prendre ou à laisser, la voie des élections étant complètement bouchée. Les Gouverneurs des provinces ont pris la résolution d’expliquer, chacun dans sa circonscription, la nécessité d’un Dialogue politique. Ont-ils obtenu les ressources financières dont ils ont besoin pour faire fonctionner leurs provinces ? Ont-ils réussi à arracher l’autorisation de nommer les membres de leurs cabinets ? Dans tous les cas, on ne devrait pas tarder à le savoir. Le soutien déclaré des Gouverneurs des provinces à Joseph Kabila arrive un jour après l’appel du Président de l’Assemblée nationale, qui, dans son discours de clôture de la session ordinaire de mars 2016, le mercredi 15 juin, a approuvé totalement la démarche de la CENI. La CENI, en effet, se garde de prendre l’initiative de rendre public un calendrier électoral depuis la suspension du calendrier du 12 février 2015 par la Cour Constitutionnelle. En lieu et place, Corneille Nangaa multiplie des effets d’annonce sur l’opération de révision totale du fichier électoral. Tout ce que l’on sait, c’est qu’il envisage débuter l’enrôlement des électeurs vers la fin du mois de juillet prochain. On sait également que le Président de la CENI sollicite 16 mois pour réviser le fichier électoral. Il se pose et se posera un problème de financement des élections. La mise en œuvre du calendrier électoral global du 12 février 2016 nécessitait 1,2 milliard de dollars. Or, le Budget 2016, revu à la baisse, se chiffre à quelque six milliards de dollars américains. Dans ces conditions, la tenue effective des élections devient hypothétique à bien des égards. La seule voie de sortie, pour la majorité, demeure le Dialogue.