Alors que le chef de l'Etat et le Premier ministre serraient la main de nombreux policiers rassemblés pour l'hommage au couple tué à Magnanville, ce vendredi, un homme a refusé de les saluer. François Hollande a continué son chemin. Manuel Valls, lui, a réclamé des explications au policier frondeur.
L’instant est solennel. La cérémonie d’hommage national aux deux policiers tués à Magnanville (Yvelines) lundi 13 juin est en train de s’achever. François Hollande et Manuel Valls, qui s’apprêtent à quitter les lieux, commencent à serre les mains d’une vaste rangée de policiers émus.
Sous l’œil de la caméra, on voit alors l’un des agents refuser de saluer le président de la République. François Hollande n’insiste pas et continue son chemin. Arrive Manuel Valls. Le Premier ministre, lui, s’arrête et se plante face au policier, visiblement pour réclamer des explications au policier frondeur.
On ne connait pas la teneur de la conversation entre les deux hommes, s’il y en a eu une, l’homme restant mâchoires serrées devant le chef du gouvernement.
Selon la journaliste de France 2, Hélène Hug, le policier frondeur, voulait, par ce geste “dénoncer le manque de moyens dans la police”.
En 2008, Nicolas Sarkozy avait très mal réagi lorsqu'un homme avait refusé de lui serrer la main au salon de l’agriculture. Le chef de l'Etat lui avait lancé un “casse-toi pauvre con” qui avait terni son image et qu'il avait fini par officiellement regretter dans son ouvrage-bilan paru en début d’année.