Cette seconde hypothèse prend force dans le fameux arrêt de la Cour Constitutionnelle en interprétation de l'article 70 de la constitution de notre pays.
Il apparait aux yeux de l'opposition comme un passage en force de la majorité présidentielle qui est incapable d'organiser les élections présidentielles dans les délais constitutionnels.
Face à ce stratagème du pouvoir, l'opposition politique en RDC ne paraît pas assez prête ni suffisamment organisée pour relever le défi du changement tant attendu à la tête du pays.
Plusieurs plates formes politiques se réclamant de l'opposition prétendent toutes mettre en deroute l'actuel chef de l'état au lendemain du 19 décembre 2016 mais aucune stratégie viable n'est discutée entre opposants. Pas même un chronograme des actions citoyennes d'envergure n'est discuté!
Les uns ont préféré plébisciter un leadership commun pour mener une transition politique au pays au décours d'un dialogue à format réduit comme annoncé par le facilitateur Edem Kodjo conformément à la résolution 2277 des Nations Unies alors que d'autres partis politiques préfèrent l'élaboration d'une stategie commune de l'opposition pour réclamer un calendrier électoral crédible autour d'un dialogue technique réunissant majorité, opposition et Commission Électorale Nationale Indépendante.
Cet imbroglio risque manifestement d'être à la faveur de la majorité présidentielle qui ne rêve que d'obtenir un glissement politique constitutionnel permettant à Joseph Kabila de rester au pouvoir jusqu'à l'installation du futur président de la République.
Le hic est qu'à ce jour, aucune date officielle pour la tenue de ces élections est connue du grand public et pire encore, la majorité présidentielle distille déjà dans l'opinion publique l'idée d'un référendum populaire qui permettra à Joseph Kabila de briguer un troisième mandat présidentiel.
Toutes ces manipulations savamment orchestrées par le gouvernement MATATA risquent d'être le déclencheur d'un coktail explosif car le peuple est à bout de souffle et ne permettra pas une pérennisation de Joseph Kabila à la tête du pays.
Alors chers collègues politiciens de l'opposition, soyons à l'écoute de notre peuple et organisons-nous au mieux pour emmener notre pays sur la voie de l’alternance politique espérée par notre peuple.
Cgh mbungani Jean-Jacques
