Le footballeur argentin Lionel Messi a été condamné, mercredi 6 juillet, à vingt et un mois de prison par la justice espagnole qui l’a reconnu coupable de trois délits fiscaux. L’attaquant du FC Barcelone s’est également vu infliger une amende de près de 2 millions d’euros. La peine de prison prononcée étant inférieure à vingt-quatre mois, Lionel Messi ne devrait toutefois pas être incarcéré et devrait bénéficier d’un régime probatoire.
Son père, Jorge Messi, également poursuivi, a lui aussi été condamné à vingt et un mois de prison et au versement d’une amende d’environ 1,5 million d’euros. Les deux hommes étaient accusés d’avoir soustrait des revenus du footballeur au fisc espagnol.
« Au courant de rien »
Cette peine est supérieure aux réquisitions du parquet, qui avait demandé vendredi la relaxe du footballeur – « au courant de rien », selon lui –, mais demandé une peine de prison d’un an et demi pour son père, qui gérait ses affaires. De son côté, le représentant du Trésor public – « l’avocat de l’Etat » – avait demandé la condamnation du père comme du fils à vingt-deux mois et demi de prison et une amende équivalente au montant de la fraude.
Entre 2007 et 2009, les Messi auraient mis en place un montage de sociétés au Royaume-Uni, en Suisse, au Belize et en Uruguay pour éviter de payer au fisc espagnol les impôts sur les droits à l’image du footballeur. Les droits que la star obtenait de la part de marques, comme Adidas, Pepsi ou Danone, se retrouvaient ainsi en Uruguay. Les sociétés étaient créées et administrées par des avocats barcelonais qui avaient le père du joueur comme interlocuteur.

L’annonce de l’arrêt de sa carrière internationale

Selon les informations du Monde et du Consortium internationnal des journalistes ICIJ, les « Panama papers » révélaient que la star du « Barça » et son père étaient devenus, le 23 juin 2013, les bénéficiaires économiques de Mega Star Enterprises, une société domiciliée au Panama et créée par Mossack Fonseca, à peine plus de dix jours après la plainte de la justice espagnole pour fraude fiscale. En décembre 2015, Jorge Messi en était devenu l’actionnaire unique.
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Cette condamnation intervient quelques jours après l’annonce de l’arrêt de sa carrière internationale avec la sélection argentine. Dimanche 26 juin, le joueur de 29 ans avait créé la stupeur dans son pays en déclarant, après la défaite de son équipe face au Chili en finale de 100e Copa America et un tir au but raté dans la séance finale, qu’il ne porterait plus le maillot de l’Aliceleste.
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Depuis, le président argentin Mauricio Macri, la légende Maradona et même son ennemi du Real Madrid, Cristiano Ronaldo, ont supplié Messi de revenir. Pas sûr que cette nouvelle mésaventure avec la justice espagnole l’incite à changer d’avis.
Le Monde


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