Moïse Katumbi Chapwe a été l’objet des huées des Congolais de la diaspora à Washington où il séjourne dans le cadre, notamment, d’une table ronde à laquelle il a été invité. Les images qui circulent sur le Net montrent, en effet, une foule de congolais marchant puis se massant devant la salle où devait se tenir ladite table ronde pour dénoncer ce qu’elle appelle les menées subversive de Katumbi contre son pays, la RDC. Plusieurs calicots visibles sur le lieu de ce rassemblement spontané portaient des messages hostiles à l’ancien Gouverneur de l’ex-province du Katanga.
Arrivé à Washington depuis peu pour "sensibiliser autour de la situation en RDC", Moïse Katumbi Chapwe, qu’accompagne Olivier Kamitatu, devait participer, à l’invitation duthing tank américain Atlantic Council et sur invitation de l’universitaire Peter Pan, à une table ronde sur « la situation en RDC et la perspective électorale de la fin 2016 ». Sur son carton d’invitation, Katumbi est présenté comme« joint presidential candidate of the congolese political opposition » (candidat unique à la présidence de l'opposition politique congolaise).
La table ronde a aussi connu la participation Général James Logan Jones, ancien conseiller à la sécurité de Barack Obama aujourd’hui patron de la société d’intelligence et de sécurité « Jones Group International » chez qui Katumbi avait loué une demi-douzaine d’ancien militaires américains, employés par cette société, pour sa protection privée de Moise Kaumbi. Darryl Lewis, arrêté à Lubumbashi fin avrilpuis libéré 5 semaines plus tard, est parmi ces anciens militaires. Il a rencontré Moïse Katumbi à l’occasion de la table ronde sus-évoquée. L’intéressé a tout nié de ce que la justice congolaise lui reproche.
La table ronde de l’Atlantic Council suscite des interrogations quant à sa finalité, en raison de certaines insuffisances pour le moins curieuses. A titre d’exemple, à l’instar de la réunion de haute sécurité internationale organisée à en Allemagne l’intention de certains Gouvernements, seul Katumbi avait été invité et pas le Gouvernement congolais. La table ronde de l’Atlantic Council a eu le même oubli.
Autre observation : la raison de la présence de l’ex-GénéralJames Logan Jones dont la présence de ses éléments aux côtés de la RDC fait polémique. Son agence« Jones Group International » s’est, par ailleurs, rendue célèbres dans certains pays d’Afrique où elle avait renvoyé des mercenaires pour renverser les pouvoirs en place.
Washington, on le sait, utilise souvent ce genre d’agences dans ses opérations pour ne pas se salir directement les mains…
Loin de clarifier la situation de Moïse Katumbi qui fait l’objet de poursuites judiciaires, l’initiative des américains ne contribue qu’à mettre la justice congolaise sur la dent et compliquer l’équation de Moïse Katumbi à qui ils attribuent, par ailleurs, un faux statut de candidat unique de l’opposition à la prochaine présidentielle.
Autant d’éléments qui s’ajoutent au panier des récriminations qui dénoncent la pyromanie de Washington qui prétend jouer au sapeur-pompier dans la crise politique en RDC.
PDM/Congo
