Dans un langage à la limite puéril reposant sur des arguments mal agencés pour un soi-disant futur président de la République démocratique du Congo, le condamné Moïse Katumbi affirme retourner dans les tout prochains jours à Kinshasa. Qui défie qui ? Reconnaissant avoir quitté le pays sur décision de justice pour des soins appropriés à l’étranger, l’ancien gouverneur du Katanga crache pince sans rire sur cette même justice, s’exposant à des conséquences les plus fâcheuses au moment où l’épée de Damoclès resteau-dessus de sa tête
* Et lorsque les tireurs de ficelles accordent une forte audience à des déclarations tapageuses de ceux qui veulent coûte que coûte mettre du feu au Congo avec le recrutement de mercenaires, les spécialistes en rapports d’amenuisement d’espace politique et de libertés fondamentales devraient déjà tailler leurs plumes. La Rdc est un pays de droit. Et ce n’est pas en se cachant derrière un statut d’opposant que l’on se tape l’exonération de toute poursuite judiciaire, même pour des infractions de droit commun comme c’est le cas de spoliation d’un immeuble
Moïse Katumbi qu’attend la justice congolaise de pied ferme pour plus d’un dossier, vient d’annoncer qu’il va rentrer au pays car sa conscience est tranquille. Coup de chapeau à celui que d’aucuns n’accordaient plus la moindre chance, le croyant parti pour de bon afin de sauver sa peau de future président de la Rd Congo, et échapper de belle manière aux poursuites judiciaires. Par une citation directe, M. Emmanouil Alexandros Stoupis avait assigné M. Katumbi devant le tribunal de Paix de Kamalondo où il est condamné à 36 mois de prison, arrestation immédiate et 1 million de dollars US de dommage-intérêts. Cela, pour faux et usage de faux dans une affaire d’un  immeuble querellé. Et la partie Stoupis en voudraient 5 millions.
En outre, ce verdict est tombé un mois seulement après que le candidat déclaré prématurément à la prochaine présidentielle, ait été inculpé pour atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat, et placé sous mandat d’arrêt provisoire par le
Parquet général de la République.
 Quand on paie en monnaie de singe
Moïse Katumbi avait reçu l’autorisation du Procureur général de la République de se faire soigner à l’étranger. Mais la découverte d’armes, autre accusation contre Katumbi nonobstant ce dossier de stellionat, est toujours d’actualité.
Mais c’est depuis l’Europe où il se trouve des soins de santé appropriés, est auteur de plusieurs autres infractions notamment l’atteinte à la sureté interne et externe de l’Etat, recrutement des mercenaires et autres. C’est curieusement cet homme devenu richissime sur le dos de plusieurs qui affirme avoir ‘’ une conscience tranquille’’.  Sauvé pour des soins par la justice, Katumbi crache sur cette même justice, comme sciant la branche d’arbre sur laquelle il devrait avoir  tout intérêt à s’accrocher.

Des réactions terre-à-terre
Réagissant au discours de Joseph Kabila à la nation du 29 juin dernier où le Chef de l’Etat a promis que plus rien ne pourra arrêter le train de futures élections, Moïse Katumbi parle d’un raté ! Et pour lui, le président Kabila a laissé le flou. « Il devait dire : ‘Voilà, je vais partir. Je vais dire au revoir au peuple’ ». Tout cela, sans tenir compte de la situation que ce genre de déclarations pouvait engendrer. Katumbi devra rentrer à l’école de la gestion d’un pays.
Et quand le porte-parole du gouvernement Lambert Mende, dans un franc parlé, l’enfoncedos contre mur que c’est de la part de M. Katumbi une tentative pathétique pour détourner l’attention de ses déboires judiciaires, tout ce que l’ancien gouverneur de Katanga trouve à dire, c’est de se demander s’il y avait la justice au Congo, affirmant qu’elle morte. Ce que cette justice devra encore une fois retenir à son actif.Comme si cela ne suffisait pas, il voit une erreur dans le chef de cette même justice parce qu’il a été condamné pour un immeuble lui appartement, et qu’il renvoie à son frère Katebe Katoto.
Qui pis est, lorsque l’ancien gouverneur parle d’un procès politique pour qualifier cette affaire, les limiers devraient s’en moquer. Pour lui, en Rdc, c’est comme si, lorsqu’un politicien est tombé dans le filet de la justice pour quelque motif que ce soit, que l’on devra qualifier cela d’un procès politique.C’est ce qu’on affirme d’ailleurs pour un violeur avéré comme Diomi Ndongala. D’ailleurs, l’affaire de l’immeuble querellé dont questionremonte à la période où il était encore gouverneur du Katanga.
Poussant le bouchon plus loin, Moïse Katumbise candidat président et en est  déterminé, disant que c’est une fausse condamnation,un montage, qu’il soit condamné, avec comme conséquence de ne même pas se retrouver en lice si jamais les élections étaient organisées endéans ces trois ans.
Pour ou contre les lois de la République
Et niant tout recrutement de mercenaires, et autres atteintes à la sûreté de l’Etat, le malade dit être en Europe pour des soins médicauxet va rentrer bientôt pour  marcher sur les lois de la République et lever le peuple contre lui-même après le 19 décembre 2016. Là aussi, ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.
Sûr de revenir au pays après un mois ou quelques semaines peut-être, avant ou avec Etienne Tshisekedi, il dénie à la Cour constitutionnel ses prérogatives.En outre, alors que la CENI a besoin de plus de 16 mois pour organiser les élections, le sensationnel Katumbiles veut sans autres formes de procès. En appelant au mois de septembre, la population au sein de laquelle aucun de ses enfants ne se trouve, pour une politique qui ne paie plus, ici comme ailleurs, comprendre le schéma du dialogue dont parlent aussi bien Kabila que la Communauté internationale lui échappe. Katumbi va inventer la roue.
Pourtant, à la question de croire ou non au dialogue pouvoir-opposition initié par l’Union africaine avec le facilitateur togolais Edem Kodjo, il se relace sans succès, lui qui est anti dialogue : « si c’est la résolution 22-77, l’opposition est prête. Mais si c’est le dialogue du président Kabila pour qu’il puisse rester au pouvoir, nous ne serons jamais d’accord parce que nous devons faire respecter la Constitution. Pourtant, c’est de ce même dialogue que la Communauté internationale parle, bien que soufflant le chaud et le froid. Qui vivra verra. Mais rien n’est apocalyptique comme on veut le faire croire par les apprentis sorciers. Quand le fer aiguise le fer, le dialogue arrive.L’Avenir
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