Le vice-premier ministre qui a réuni les deux parties mercredi, à la suite de la grève déclenchée par les travailleurs il y a trois jours, leur a demandé de se dépasser pour placer avant tout les intérêts des agents et la sauvegarde de l’entreprise. Il a reconnu que le climat d’animosité observé de part et d’autre est le fait de la jeunesse de cette institution, de ses gestionnaires et de ceux qui ont la mission de défendre la cause de la base. Il les a conseillés de se mettre en contact avec les différents services du ministère du Travail pour se ressourcer, se documenter dans la perspective de transformer des divergences en convergences.
A ce sujet, il a recommandé, au nom du Gouvernement, la mise sur pied d’une commission tripartite, gestionnaire-personnel-gouvernement qui aura pour tâche de tracer l’ébauche pour trouver des solutions relatives aux revendications du personnel. Elles sont liées notamment à classification d’emplois, au volume de la charge horaire, à la tension salariale, aux avantages sociaux, au barème des sanctions. Il a encouragé le banc syndical, représenté par M. Eva Boyeli et le banc patronal conduit par le Dr.Hazeeb Rahaman à échanger avec l’Inspection générale du Travail (IGT) et l’intersyndicale de la RDC, dans la perspective de produire une convention collective qui sera opposable aux deux parties, plutôt que de se contenter du Code de travail qui est globalisant. Il a rassuré que la Convention collective demeure le document par excellence qui lie l’employeur et l’employé, en ce sens qu’il reprend les droits et les devoirs de chaque partie avant de rappeler la vertu du dialogue.
Le gestionnaire lui, après avoir reconnu quelques dérives dans son comportement, notamment en procédant aux licenciements massifs et abusifs, la goutte d’eau qui a débordé le vase pour le déclenchement de la grève, a promis de s’amender et respecter les lois du pays. Pour sa part, le banc syndical qui a approuvé é la réaction rapide du gouvernement a promis de se référer à la base pour lever le mot d’ordre de la grève avant de revenir à la table de négociation.
L’hôpital du Cinquantenaire, opérationnel depuis 2014, est le fruit du partenariat privé(Indien)-public. Il emploie près de 700 travailleurs dont une vingtaine de nationalité indienne.
