Réclamant le paiement de leurs salaires, ces agents d’assainissement en colère ont été empêchés de descendre à l’Immeuble du gouvernement par des policiers
Les agents chargés de balayer les avenues de la commune de Gombe dans le cadre de l’assainissement de la ville-province de Kinshasa sont en colère. Impayés depuis quatre mois et d’autres depuis six mois par le Bureau central de Coordination (BCECO) qui les utilise à travers leurs ONG, ces agents d’assainissement se sont rassemblés hier mardi sur le boulevard du 30 Juin, au niveau de l’avenue du Cercle, en vue d’organiser une marche de protestation qui devait les conduire jusqu’à l’Immeuble du gouvernement.
Mais, la manifestation a été vite dispersée par des policiers arrivés sur les lieux juste au moment où les manifestants s’apprêtaient à commencer la marche, au grand mécontentement de ces derniers qui tenaient à faire entendre leurs voix face au calvaire qu’ils endurent depuis 4 mois, voire 6 mois pour certains.
Dispersés sans accrochage par les hommes en uniforme, ces agents d’assainissement sont rentrés en promettant d’organiser une autre manifestation si les autorités n’honorent pas leur engagement en payant leurs arriérés de salaires.
Gérés par le BCECO à travers leurs ONG respectives, ces hommes et femmes en jaune qui luttent chaque jour contre l’insalubrité dans la capitale abattent un travail qui est apprécié même par le Premier Ministre Augustin Matata Ponyo.
C’est pourquoi ils voulaient effectuer hier une descente jusqu’à l’Immeuble du Gouvernement, sur la place Royale, pour informer, à leur manière, le Premier Ministre du calvaire qu’ils endurent avec leurs familles, suite au non paiement de leurs salaire depuis 4 mois, alors que le BCECO ne manque pas d’argent.
A en croire certains manifestants que la Rédaction du Journal La Tempête des Tropiques a réussi à faire parler pendant que des policiers les dispersaient, le groupe qui voulait marcher hier sur le boulevard du 30 Juin n’est qu’une infime partie des milliers d’agents d’assainissement prestant dans la capitale et dont les salaires seraient régulièrement détournés par les responsables des ONG en contrat avec le BCECO.
Au nombre de ces compatriotes privés de leurs salaires et donc clochardisés figurent de nombreux femmes et hommes que le ministère de la jeunesse et des Sports utilisent quotidiennement dans l’assainissement des stades Tata Raphaël et des Martyrs, mais qui demeurent impayés depuis plusieurs mois, malgré la promesse ferme faite par le ministre Denis Kambayi de les prendre financièrement en charge.
Financier de formation qui connaît très bien le BCECO pour avoir eu à diriger cette importante structure de financement de projets avant d’être nommé ministre des Finances puis Premier Ministre, Augustin Matata Ponyo qui a sans doute eu écho de l’agitation qui a régné hier sur le boulevard du 30 Juin est donc mieux placé pour tirer au clair cette situation en initiant rapidement une enquête. L’affaire est donc loin d’être close.
Par DMK

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