Derrière son nom consensuel à vocation panafricaine, l’ONG américaine United for Africa’s Democratic Future (« unis pour l’avenir démocratique de l’Afrique ») se concentre en réalité sur la RD Congo et préconise le départ du président Joseph Kabila à la fin de son dernier mandat constitutionnel, en décembre.

Comme l’a révélé le Groupe d’étude sur le Congo dans son dernier rapport, le 5 août, cette ONG a été créée en 2015 par l’opposant congolais Moïse Katumbi, probablement avec l’aide d’Akin Gump, le cabinet de lobbying américain que ce dernier emploie depuis des années. Le directeur exécutif de l’ONG, Rick Gittleman, est un ancien d’Akin Gump ; il est aussi passé par l’entreprise suisse Glencore et l’américaine Freeport-McMoRan, les deux principaux acteurs miniers du Katanga à l’époque où Katumbi en était le gouverneur.

Au conseil consultatif de cette ONG, on trouve notamment Johnnie Carson, l’ex-secrétaire d’État adjoint chargé des Affaires africaines et actuel « M. Afrique » de Hillary Clinton ; Cécile Kyenge, ancienne ministre italienne d’origine congolaise, aujourd’hui députée européenne ; le général James Jones, ex-conseiller à la sécurité nationale de Barack Obama. C’est à la société de ce dernier, Jones International Group, que Katumbi avait fait appel pour embaucher le conseiller en sécurité Darryl Lewis, arrêté en avril à Lubumbashi et accusé de mercenariat avant d’être expulsé. Quelques jours plus tôt, Carson et Jones avaient cosigné une tribune dans le Washington Times intitulée « Kabila doit partir à la fin de son mandat ».
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