
8 préalables à résoudre
Le G7 a confié au Groupe international de soutien la mission d’obtenir, du Gouvernement de Kinshasa, des signaux positifs forts concernant 8 préalables non résolus. Il y a, entre autres, la libération inconditionnelle des prisonniers ou détenus politiques, la cessation des tracasseries judiciaires, fiscales, administratives ou policières contre les opposants notamment, contre Moïse Katumbi, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle.
Les exigences du G7 portent également sur la libéralisation de l’espace démocratique. Concrètement, la liberté d’expression et la garantie de sécurité pour les manifestations publiques de l’Opposition, ainsi que l’arrêt de dédoublement des partis politiques d’Opposition. Au sujet de la Facilitation, le G7 réclame la transformation du Groupe de soutien en Panel de Facilitateurs. Cela passe par la désignation d’un autre Facilitateur. Il y a, ensuite, la demande d’intégration des USA dans le processus de Facilitation. Le tout sur fond de la libération des médias publics et la réouverture des médias fermés proches de l’Opposition.
Unité de vue
Entre le G7 et le Rassemblement, il se dégage une unité de vue jamais observée, du moins depuis le début de la crise actuelle, dans le microcosme politique rd-congolais. Depuis le Conclave de Genval, en juin 2016, les opposants ont appris à parler d’une seule et même voix. Pourvu que ça dure. L’unité de l’Opposition s’est davantage manifestée, le 27 juillet dernier, lors du retour au pays d’Etienne Tshisekedi, après un séjour prolongé de deux ans à Bruxelles. Le meeting réussi du 31 juillet, à côté du Boulevard Triomphal, a permis de sceller l’unité retrouvée au sein de l’Opposition congolaise.
Kodjo toujours récusé
Le cas Kodjo, le Facilitateur contesté par l’Opposition, a été évoqué pendant la rencontre du G7 avec le Groupe international de soutien. Partageant totalement la position du Rassemblement, dont il fait d’ailleurs partie, le G7 milite ouvertement pour la désignation d’un autre Facilitateur international. Comme quoi, pour les opposants congolais, Edem Kodjo appartiendrait déjà à l’histoire.
La balle dans le camp du Gouvernement
Les préalables du G7 attribuent le blocage du Dialogue à la partie gouvernementale qui tarderait à donner des signaux forts allant dans le sens de détendre l’atmosphère politique. En d’autres termes, la Majorité au pouvoir rechigne à adhérer à la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité de l’ONU. Jusqu’à quand va-t-on jouer au chat et à la souris ?