Sam Bokolombe, professeur de droit à l’université de Kinshasa et député national UNC, est connu pour la qualité de ses réflexions sur les questions de politique nationale notamment. À l’issue des travaux du comité préparatoire le samedi 25 août, il s’est exprimé sur sa page Facebook. Pour lui, le premier round du Dialogue a été remporté par la majorité présidentielle car les préalables n’ont pas été rencontrés (libération des prisonniers et réouverture des médias notamment).
Mais ce qu’il a le plus fait tiquer c’est la joie des cadres de la Majorité présidentielle à la fin des travaux. Ces derniers ont chambré les opposants en leur lançant des phrases comme celles-ci: «On vous a eu» , « vous êtes cuits». L’ancien Directeur général de la DGI (Direction générale des impôts) met le pouvoir en garde. Si pas d’accord raisonnable ou acceptable dit-il, la rue restera la seule option. Ci-dessous le post de l’élu de Basankusu. « À voir comment les compatriotes de la majorité, comme des gamins, « s’enjaillaient » à la clôture des travaux du Comité préparatoire, j’ai des raisons d’être sceptique quant à ce. Il y en a même qui chambraient leurs collègues de l’opposition, comme pour dire qu’ils sont cuits et ils les ont eus! Rien n’étonne puisque l’opposition au Comité préparatoire n’a rien arraché en termes de réalisation des préalables, au contraire l’ambiance était à la complicité et à la complaisance. Cependant, j’ai la naïveté de croire que tout espoir n’est pas perdu. En effet, si le dialogue de fond se conclut par des décisions supportables par l’opinion, on pourrait dire qu’il aura été utile. Faute de quoi, désabusé, ce peuple qui, déjà, s’en méfie et est vent debout, n’aurait plus d’autre choix que celui d’en découdre avec tout le monde, c’est-à-dire avec le pouvoir et tous ses complices dans la démarche du dialogue. Aussi, les dialoguistes jouent-ils gros au-delà des maroquins derrière lesquels ils courent. Ils doivent être vigilants et imposer des solutions qui constituent « un possible raisonnable et acceptable » pour le peuple et pour les partenaires. En dehors du dialogue, il n’y a plus qu’un seul théâtre: la rue. Ce que le peuple n’aura pas obtenu à Béatrice ou demain dans le cadre du dialogue de fond, il voudra l’arracher sur le pavé et avec l’énergie du désespoir. Ça risque de se jouer à ça passe ou ça casse. Je crains de dire que c’est quasiment une veillée d’armes », fin de citation.

7sur7.cd


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