Vendredi 12 août 2016, le mandataire «wanted» a gagné l’Afrique du Sud via Lubumbashi. Mêlé au personnel navigant de Congo Airways, il a pris place à bord et s’est caché dans les toilettes de l’aéronef en stationnement bien avant que tous les autres passagers n’y soient admis, témoignent des sources aéroportuaires.


Dès que la nouvelle de sa présence à l’aéroport de N’Djili a fuité, les collaborateurs du conseiller spécial sont venus en trombe jusqu’au tarmac pour s’enquérir de la situation et empêcher ce mandataire de prendre la poudre d’escampette. Curieusement, les responsables d’autres services opérationnels à l’aéroport sont entrés dans la danse pour faire obstruction à toute tentative d’arrestation d’Abdallah Bilenge. Une vive altercation a éclaté sur les lieux, offrant au public un spectacle désolant. Ainsi grâce aux complicités internes de la RVA, de la Direction générale des migrations -DGM- et de Congo Airways, le patron de la RVA dont les recherches ont défrayé la chronique, est parvenu à s’échapper, à destination de Lubumbashi. A l’aéroport de la Luano, le fugitif a été bien accueilli par les membres du personnel de la RVA avec à leur tête la commandante de l’aéroport issue de la même coterie de «Maniema Union». Destination directe vers une planque sûre pour se soustraire des regards indiscrets, avant d’embarquer pour l’Afrique du Sud.

Le Conseiller spécial Emmanuel Luzolo Bambi Lessa a du pain sur la planche. Tout porte à croire qu’il n’aura pas la tâche facile maintenant qu’il vient de déterrer la hache de guerre contre les maffieux qui gangrènent la société RD-congolaise. Lorsque le Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange a renforcé les prérogatives du Conseiller spécial chargé de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, la majeure partie de la population a applaudi des deux mains avec l’espoir de voir enfin les «kuluna» en cravates être déboulonnés de leur piédestal et, pourquoi pas, se retrouver entre les quatre murs des centres pénitenciers de Buluwo, d’Angenga, etc.

Si les esprits épris de justice, de paix et d’équité ne cessent d’appeler de tous leurs vœux des résultats concrets à travers des enquêtes bien documentées avant de déférer tous les marginaux au col blanc devant les cours et tribunaux, ceux qui tirent de plantureux bénéfices dans la magouille sont loin de jeter l’éponge.

Des stratégies musclées pour empêcher toute tentative d’entraves à la magouille
Au contraire, comme cela colle à la peau des mafiosi, les faussaires développent des stratégies conséquentes pour étouffer dans l’œuf toute action susceptible de les neutraliser. Les souvenirs aux cendres encore chaudes de la traque lancée contre l’Administrateur délégué de la Régie des Voies aériennes -RVA- Abdallah Bilenge et son collègue Constantin Mbengele du Fonds de Promotion de l’Industrie -FPI- sont encore vivaces dans les esprits. Les conditions rocambolesques dans lesquelles ces mandataires de l’Etat ont quitté leurs bureaux, l’un caché dans son bureau jusqu’après 18 heures, l’autre dans le coffre d’un véhicule, continuent d’alimenter les conversations dans tous les milieux politiques et socioprofessionnels.

Les observateurs sont mis en appétit à l’idée de découvrir enfin les dessous de la gestion des millions de dollars Us récoltés auprès de tous les passagers par la RVA à travers le paiement obligatoire du «go pass», la surfacturation des travaux de réhabilitation des infrastructures aéroportuaires ainsi que l’acquisition de nouveaux équipements tant à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays, etc.
Bilenge, un proche du Premier ministre Matata Ponyo et du ministre des Transports Justin Kalumba, a bien préparé son coup. L’administrateur délégué de la RVA s’est plongé dans une période d’hibernation pour échapper aux inspecteurs lancés à ses trousses dans le cadre des investigations sur les actes de mégestion à la tête de la RVA, décriés même du haut des tribunes de l’Assemblée nationale et du Sénat. Ne pouvant supporter pendant longtemps cette privation de liberté forcée, il a lâché ses proches qui connaissent bien le terrain pour peaufiner les détails de son évasion à l’aéroport international de N’Djili.

L’administrateur caché dans les toilettes de l’avion
Vendredi 12 août 2016, l’ADG «wanted» a décidé de se replier en Afrique du Sud via la capitale cuprifère. «Salus in fuga», comme disent les Latins. Mêlé au personnel navigant de Congo Airways, il a pris place à bord et s’est caché dans les toilettes de l’aéronef en stationnement bien avant que tous les autres passagers n’y soient admis.

Dès que la nouvelle de sa présence à l’aéroport de N’Djili a fuité, les collaborateurs du conseiller spécial sont venus en trombe jusqu’au tarmac pour s’enquérir de la situation et empêcher ce mandataire de prendre la poudre d’escampette. Curieusement, les responsables d’autres services opérationnels à l’aéroport sont entrés dans la danse pour faire obstruction à toute tentative d’arrestation d’Abdallah Bilenge.

Une vive altercation a éclaté sur les lieux, offrant au public un spectacle désolant. Ainsi grâce aux complicités internes de la RVA, de la Direction générale des migrations DGM et de Congo Airways, le patron de la RVA dont les recherches ont défrayé la chronique, est parvenu à voyager pour Lubumbashi.

Interdiction de sortie de Kinshasa frappant plusieurs mandataires d’Etat
A l’aéroport de la Luano, le fugitif a été bien accueilli par les membres du personnel de la RVA avec à leur tête la commandante de l’aéroport issue de la même coterie de «Maniema Union». Destination directe vers une planque sûre pour se soustraire des regards indiscrets. Au moment où nous couchons ces lignes, Bilenge serait déjà en terre sud-africaine, se plaçant ainsi hors de portée des limiers de Luzolo.

Les échanges entre les responsables des différents services de l’Etat admis à l’aéroport international de N’Djili et certaines interventions intempestives d’autres structures non concernées par la gestion de ce dossier sulfureux, ont provoqué des réactions en sens divers dans les milieux de l’aviation civile.

L’opinion sait que la DGM est instruite depuis quelque temps de la mesure d’interdiction de sortie de Kinshasa qui frappe plusieurs mandataires placés dans le collimateur du Conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. C’est suite à cette instruction que Norbert Sengamali Lukukwa, administrateur délégué, liquidateur de LAC-Sarl et directeur commercial de Congo Airways, est empêché de tout déplacement en dehors de la ville de Kinshasa.

Eviter les foudres des cadres de «Maniema Union»
Lorsque les agents de la DGM baissent les bras pour laisser filer à l’anglaise l’administrateur délégué de la RVA sous le prétexte d’une obstruction musclée d’autres services connexes, cela est regrettable. De telles faiblesses sont inadmissibles dès lors que les inspecteurs dépêchés sur le lieu agissaient avec un ordre de mission en bonne et due forme.

Le commandant de l’aéroport de N’Djili, les cadres et agents de la RVA sont au fait des démêlés de leur patron dans l’opération «mains propres» décrétée par le Président de la République à travers son Conseiller spécial. Patente est leur complicité dans la cache de leur administrateur délégué et son embarquement à la sauvette dans l’avion comme s’il faisait partie des membres d’équipage de Congo Airways.
Pour leur défense, certains travailleurs indiquent que tout agent ou cadre qui aurait dénoncé cette supercherie, se serait exposé aux foudres des cadres de «Maniema Union» disséminés dans les réseaux «cotériques» implantés par Bilenge au sein de la RVA. Cela est le cas autant pour les travailleurs à Kinshasa que dans les autres aéroports à l’intérieur du pays.

Nécessité d’un travail en synergie entre les différents services d’Etat
Que dire de ce transporteur? Malgré les scènes d’altercation publique au bas de la passerelle, le chef de base de Congo Airways qui en a suivi toutes les péripéties, ne pouvait en aucun cas accepter ce passager «problématique». Voilà qui soulève moult interrogations sur la responsabilité et les sanctions infligées aux transporteurs qui facilitent l’évasion des personnes suspectes. Dans l’espace de l’Union Européenne, toutes les compagnies aériennes qui transportent des passagers non admis à la frontière, sont passibles d’amendes d’au moins 5.000 euros par passager refoulé.

En tout état de cause, la fuite d’Abdallah Bilenge incite à l’arrêt urgent des mesures drastiques pour éviter la répétition de telles évasions de la part des personnes se trouvant dans le collimateur du Conseiller spécial Emmanuel Luzolo Bambi et du Président de la République qui l’a nommé. Les services d’Etat admis aux frontières sont tenus de travailler en parfaire synergie, surtout qu’ils émanent tous de la même autorité dont ils sont censés défendre la politique aussi bien en matière de sécurité des personnes, des biens et de l’intégrité du territoire que de bonne gouvernance, lutte contre la corruption, du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme.
KISUNGU KAS

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