La peur de la Majorité Présidentielle au Pouvoir ne vient ni du Rassemblement, moins encore de la Communauté Internationale, en rapport avec un troisième mandat de Joseph Kabila, mais plus de la population congolaise qui est résolument contre toute idée de glissement. C’est cette donne qui est à la base des échecs des plusieurs négociations secrètes tendant au partage du pouvoir dont les accords secrets d’Ibiza.


Campagne d’amadouement


Convaincu que la population congolaise n’acceptera pas un énième mandat présidentiel de Joseph Kabila, la majorité présidentielle a opté par une série des campagnes avec comme objectif « une petite adhésion populaire ». Les médias, partis politiques, société civile, Eglises, personnalités, les touts accompagné d’une grande somme d’argent mise à contribution avec toujours un même objectif à savoir l’adhésion populaire.





Plusieurs campagnes médiatiques dont des spots publicitaires, chansons, émissions télévisées, des faux débats télévisées, envahissent les différentes chaines de télévisions dont en grande partie sont dirigées par des pro-pouvoirs.





Les partis politiques pro-pouvoirs et une partie de l’opposition ont pour rôle de convaincre leurs bases alimentaires de la nécessité dudit dialogue à l’issue duquel viendra une participation au futur gouvernement d’union nationale.

Ainsi différentes organisations sociales, personnalités et communautés religieuses viennent pour emboîter le pas à l’édifice déjà en construction.


Message


Comme message véhiculé, « les partis politiques, opposition et majorité doivent se mettre autour d’une table avec les forces vives du pays afin de résoudre une crise artificielle relative à l’impossibilité d’organiser des élections présidentielles et législatives dans le délai requis par la constitution ».


Le blocage


L’obstacle à cette supercherie étatique est que la population congolaise ne s’est pas laissé prendre à cette mascarade. Elle est restée constante à son idée de base pour lequel ces campagnes ont été lancées, à savoir le départ de Joseph Kabila.


La population congolaise tient au départ de Joseph Kabila


Parfois il y a lieu de se demander, si ces sont des leaders politiques qui conduisent leurs partisans ou plutôt ces derniers qui leurs dictent la ligne de conduite.

La réalité avec la population congolaise et les partis politiques est que : plusieurs partisans des partis politiques ne sont pas des membres actifs. L’exemple le plus frappant est celui de l’UDPS, où un certain nombre de la population congolaise s’affirme comme membre de l’UDPS sans forcément être adhérent ni posséder une carte de membre. Il est donc difficile pour ce parti de donner un mot d’ordre qui sera suivi par ce qu’il considere comme partisan.

Il y a donc une situation de dualité entre les partisans qui sont en général moins nombreux et la population congolaise en général qui par moment s’identifie à un leader plutôt qu’à un autre. Les trois glorieuses du 19, 20 et 21 Janvier n’ont pas été l’œuvre d’un leader politique distinctement nommé, mais plutôt un mouvement de ras-le-bol face un gouvernement antisocial essayant de s’agripper au pouvoir.


L’attitude des partis politiques


Nonobstant le fait qu’un grand nombre des partis politiques de l’opposition militent pour le respect de la Constitution, ils scrutent cependant l’avis de l’opinion publique congolaise en rapport avec un troisième mandat par peur de perdre leur crédibilité pour toujours. Raison pour laquelle observons-nous des hésitations pour ou contre le dialogue.

La population congolaise qui souffre de plusieurs maux dont le chômage, la malnutrition, l’analphabétisation, trouve en la démocratie une chance de sanctionner ses dirigeants politiques d’où il faut l’alternance. C’est au Président Kabila de comprendre cette réalité afin qu’il ne soit pas surpris par une révolution populaire qui lui sera surement fatale.


Mudjikolela analyste politique
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top