Les opposants ayant pris part aux travaux du comité préparatoire du dialogue sont revenus voir Edem Kodjo hier, mardi 30 août. La rencontre a eu lieu dans les bureaux de l’ex-premier ministre togolais au dix-huitième niveau du Pullman Hôtel de Kinshasa. C’est à huis clos que l’échange s’est effectué. A la fin, Bussa Jean-Lucien, José Makila, Mwenze Kongolo, Marie-Ange Mushobekwa, Steve Mbikayi, Bruno Mavungu, et autres ont confié à la presse les grandes lignes de l’échange. Ils appellent le facilitateur à peser de tout son poids pour que les préalables de l’Opposition soient répondus avant la tenue du dialogue. Et, aux prises avec les journalistes, par Jean-Lucien Bussa, ce groupe d’opposants ont interpelé le président Kabila.

Ils lui demandent de saisir l’occasion pour s’afficher réellement comme le garant de la nation. Puisqu’il est à son dernier mandat, il devrait poser des actes aptes à rassurer la population qu’il y aura remise-reprise au sommet de l’Etat. Il y va de l’intérêt de tous. C’est là même la problématique de l’alternance qui, lors des travaux du comité préparatoire, à l’Hôtel Béatrice la semaine dernière, a créé quelques remous.

Les préalables à tout prix

Participants au comité préparatoire et maintenant en route pour le dialogue malgré le boycott du Rassemblement, ces opposants réclament des nouvelles mesures d'apaisement. Edem Kodjo doit s’investir et poser ce problème au Chef de l’Etat. ‘’L’Opposition politique vient ce jour de rencontrer le facilitateur pour une fois de plus poser les questions relatives aux préalables. Comme vous le savez, pendant les travaux du comité préparatoire, nous avons exigé que les prisonniers politiques soient libérés et que les chaînes fermées soient rouvertes etc. ‘’, a rappelé Jean-Lucien Bussa. Et de poursuivre que la feuille de route adoptée à l’issue des travaux du comité préparatoire, samedi 27 août 2016, recommandait des mesures de confiance. Il ne reste plus que 48 heures avant la convocation du dialogue, fait-t-il remarquer. Avant la tenue de ces assises, il s’avère impératif pour ces opposants que d’autres mesures de décrispation politique soient prises pour rassurer l’Opposition. Celle qui ne veut pas encore aller au dialogue et eux qui n’acceptent d’y aller qu’à ce prix. Bussa prenant langue avec les professionnels des médias a aussi épinglé, au passage, la situation des prisonniers graciés depuis deux ans pour certains mais qui demeurent toujours en prison. Pour ceux-là, il estime qu’il faut, absolument, leur ouvrir les portes de prisons afin qu’ils sortent car bénéficiant d’une grâce présidentielle qui fait office de loi. Il faut des signaux très forts, insiste Bussa.

‘’Ici nous en profitons pour passer un message au président de la République que le temps est arrivé pour qu’il se conduise comme le véritable garant de la nation. Le temps est arrivé puisqu’il est à la fin de son mandat qu’il pose des actes qui rassure le peuple congolais qu’il y aura conformément à la constitution de la République Démocratique du Congo remise-reprise au sommet de l’Etat ‘’, conclut-il.
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