Il a donné de la voix hier, au cours d’un point de presse, au siège de l’Union des Démocrates pour la Renaissance du Congo (UDRC), son parti situé au quartier 8 de la commune de N’djili, dans la ville de Kinshasa. Après les évènements du lundi 19 et mardi 20 septembre, au cours desquels son siège a été victime, Bruno Mavungu encourage tous les protagonistes à rejoindre la table de négociation. Car, c’est seulement à travers le dialogue que la RDC peut régler les problèmes liés notamment, aux élections y compris les préalables que posent avant tout le Rassemblement, pour sa participation.

Selon lui, l’inclusivité du dialogue est subséquente aux résolutions qui en sortiront. Ayant foi à l’alternance à la tête de la République, il estime que Joseph Kabila doit comprendre pourquoi les gens marchent et le sens des assises qui se tiennent à la Cité de l’Union Africaine, en vue d’éviter le pire. D’autant plus que, ce sera un honneur pour lui d’écouter la voix de la sagesse. Ce qui ferait de lui le premier Président de la République à faire une passation pacifique du pouvoir avec son successeur et ce, depuis l’indépendance du pays. Ci-dessous, l’intégralité de sa déclaration.

Union des Démocrates pour la Renaissance du Congo

Conférence de presse du Président de l’UDRC

Mesdames et Messieurs de la Presse,

C’est depuis le 15 août 2016 que nous avions annoncé devant vous et toute la Nation notre volonté de nous réunir au sein de cette nouvelle famille politique dénommée « Union des Démocrates pour la Renaissance du Congo », en sigle UDRC.

Après plusieurs sacrifices de nos militants cofondateurs de ce parti pour l’obtention des documents administratifs conformément aux Lois de la République, nous nous sommes engagés avec eux pour trouver cette Permanence en vue d’y organiser quotidiennement nos activités politiques.

Les petits projets ci-après déjà lancés dont voici le détail :

Eriger un grand hangar pour les matinées politiques de routine chaque vendredi ;
Offrir à nos militants une académie de formation politique conformément aux statuts du parti ;
Installer des bureaux pour une administration adéquate qui reflète la grandeur de notre parti politique ;
Enfin, inviter la presse que vous êtes et plusieurs personnalités nationales et étrangères pour commémorer la sortie officielle qui, du reste, était déjà programmée pour la fin de ce mois.
Hélas ! Souffrez que nous vous annonçons que tous ces efforts viennent d’être sabotés en date du 19 et 20 septembre 2016, avec le vent de la manifestation dite pacifique et qui a engendré plusieurs dizaine des morts parmi nos compatriotes ; et au nombre desquels on a enregistré des enfants mineurs abattus froidement ou brûlés vifs.

Avant de continuer, et par respect dû à toutes les victimes décédées, qu’il nous soit permis d’observer ensemble une minute de silence.

Nous somme debout….

Nous adressons nos condoléances à toutes les familles éprouvées.

Mesdames et Messieurs de la presse ;

Notre parti (l’UDRC) qui a commencé son fonctionnement dans la douleur, a été le premier à subir les actes de pillage de plusieurs biens en date du lundi 19 septembre dans la matinée.

Et comme si cela ne suffisait pas, dans la nuit de 19 au 20 septembre courant, les autres destructeurs de mauvais goût sont venus mettre le feu qui avait déjà saccagé la journée. Les dégâts démontrent à l’œil nu qu’il y a eu utilisation des grenades et autres explosifs très dangereux.

Voilà de quelle manière ces hors la Loi nous ont remis à la case du départ. Avec vos caméras, vous pouvez bien constater ces dégâts.

C’est ainsi que nous rappelons ici que le droit de manifester étant l’un des droits fondamentaux garantis tant par les instruments juridiques internationaux ratifiés par notre pays, que par les Lois fondamentales, il est inadmissible de se livrer à des telles violences derrière la marche.

C’est aussi pour nous l’occasion de rappeler aux Forces de l’ordre de la République qu’elles sont tenues au devoir de neutralité. Personne n’a le droit de les instrumentaliser pour les besoins criminels.

La nation a déjà perdu plusieurs millions d’autres compatriotes dans la partie Est de la République lors de multiples guerres civiles et d’agression qui n’ont pas résolu malheureusement le problème du social du peuple.

Aujourd’hui, ce sont particulièrement nos compatriotes de Beni et les habitants de contrées voisines qui continuent d’en payer le prix avec des dizaines de morts par attaque et chaque semaine ; des centaines d’orphelins sont abandonnés à leur triste sort ; des milliers des déplacés sans abri et des millions de jeunes privés de leur droit à la solidarité.

Dans la commission « Sécurité » au dialogue, lorsque la Société Civile a décrit les massacres de Beni, personne n’a su contenir ses larmes.

Si dans l’Est du pays il y a ce problème d’insécurité grandissante, il sied de souligner que toute la République est en train de faire face à une autre crise politique relative au non respect des textes, et qu’il convient d’appeler : « la problématique des mandats politiques qui violent la Constitution ». Ici il y a beaucoup à dire : tout est parti du maintien des Assemblées provinciales hors mandat, du Sénat fantôme, des Gouverneurs irréguliers et des cadres territoriaux non élus.

Même si le deuxième mandat de l’actuel Président tend à sa fin, comme tout le monde l’admet (y compris nous qui le doutons hier sous les concepts imperium), il se pose un problème sérieux du délai d’organisation du scrutin pour lui trouver un successeur aux urnes, et non aux armes.

Voilà pourquoi l’UDRC a accepté d’aller résoudre cette question cruciale au sein du Dialogue politique inclusif dont les travaux seront bientôt clôturés sous la facilitation internationale.

Eu égard à tout ce qui précède, et considérant les 56 ans de souffrances multiformes du Peuple congolais, l’UDRC souligne ce qui suit :

Elle encourage les manifestations publiques réellement pacifiques ;
Elle condamne, de vive voix, les massacres des paisibles kinois et les destructions des biens d’autrui ;
Elle constate avec amertume que les kinois viennent de vivre une seule séquence de ce qui se passe à Beni.
Ainsi, l’UDRC invite tout le monde au respect de la Constitution et de toutes les Lois de la République.
Vive l’alternance pacifique,

Vive la République Démocratique du Congo

Je vous remercie

Pour l’UDRC

Bruno Mavungu Puati

Président National
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