Sauf imprévu, ce mardi 6 septembre 2016, l’examen du processus électoral devrait être à l’ordre du jour. Autant dire que l’analyse des questions de fond débute. Nangaa Corneille et sa cohorte d’experts devront exposer les contours dudit processus aux délégués de la Majorité présidentielle, de l’Opposition et de la société civile. Hier, lundi 5 septembre, après une pêche ‘‘miraculeuse’’ infructueuse, les travaux du dialogue ont pu être lancés sous la modération d’Alexis Thambwe Mwamba. A l’issue de la journée, le quota des trois composantes a été augmenté de 25 participants, 5 pour les personnalités. Et, la feuille de route amendée a été votée par l’assemblée plénière. Kamerhe sera aux commandes. Contesté, chahuté, accusé d’être acquis à la cause du glissement, à plus d’un titre, sa conduite des débats va le mettre dans l’œil du cyclone.

Kengo wa Dondo est toujours dans la barque. Il était là lundi au début des travaux du dialogue. En quelle qualité? Une controverse perdurait. Est-ce en tant qu’autorité morale de l'Opposition Républicaine ou plutôt en qualité du président de la Chambre Haute ? En effet, tout le week-end, après sa menace de suspendre sa participation au dialogue, fustigeant le modus operandi qui a amené Kamerhe Vital au poste de Co-modérateur pour le compte de la composante Opposition, le bruit courait que cette plateforme serait passé à l’acte. L’homme, lui-même, à la perche des journalistes, a révélé qu’il était là simplement en tant qu’institution, c’est-à-dire, par sa qualité de président du sénat. Aucun mot n’a été pincé sur l’Opposition Républicaine. Toutefois, il a été noté, aux abonnés absents, en plus de l’UDPS, G7, Dynamique, MLC, AR, les délégués de l’OR.

Quid de l’inclusivité alors?

‘’À défaut d’une inclusivité totale, je pense que l’on peut parvenir à une inclusivité effective apte à rendre les conclusions du dialogue crédible ‘’, a estimé She Okitundu, le porte-parole de la famille politique du Président Kabila, sur la problématique de l’inclusivité du dialogue de l’Union Africaine. Mis sur le rail par Kodjo Edem, l’ex-Premier ministre Togolais et actuel facilitateur de ce forum, une suspension de deux jours durant le week-end a été accordé suite à la demande du président de l’Union pour la Nation Congolaise-UNC- et présentement, Co-modérateur mandaté par l’Opposition. ‘’Les consultations officieuses sont toujours en cours ‘’, poursuit le sénateur Shé okitundu face à l’échec, du moins jusque-là, de la ‘’pêche des gros poissons’’. ‘’Les filets restent lancés et les mains ouvertes ‘’, assure pour sa part, Vital Kamerhe. A en croire les propos de certains acteurs de la majorité recueillis des lignes bougeraient sous les radars au Rassemblement. Si le lider maximo est formel sur la récusation du facilitateur Edem Kodjo et ainsi ne pourra jamais venir à son dialogue de la cité de l’Union Africaine, certains membres de cette plateforme sont moins attachés à cela. Pour preuve, quelques-uns auraient transmis une liste propre des préalables reprenant des noms des prisonniers et des chaines ainsi que radios à libérer.

Le processus électoral

S’il est des questions qui fâchent et qui cristallisent les passions au Congo-Kinshasa, en ce moment, c’est bel et bien le processus électoral. Cette épineuse problématique sera mise sur la table aujourd’hui, aux travaux du dialogue. Autant dire que les choses sérieuses vont débuter. Et, c’est Vital Kamerhe qui, en tant que Co-modérateur, devra, sous la présidence d’Edem Kodjo, assurer la conduite des séances. Le président de la Commission électorale nationale indépendante, sous les regards perçants des politiques et acteurs de la société civile, va faire un exposé pour raconter la merveilleuse et controversée aventure du processus électoral enlisé. Nangaa Corneille a, plus d’une fois, soutenu que l’organisation des élections cette année est devenue impossible. Dans la foulée, il a mis en branle une opération de révision voir de refonte du fichier électoral dont le chronogramme précis n’est pas connu mais qui, selon lui, pourrait faire rien de moins que 16 mois.

Pourtant, la constitution demande la convocation du corps électoral cette année, dans les 90 jours à compter du 19 septembre. Toute la tension politique née de cette crise électorale. Et, la manière de l’aborder exposera, pour plus d’un observateur, le sérieux du dialogue mené par Kodjo.
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