Africaine. Le chronogramme des élections sera le principal sujet du jour. Cette matière continue de diviser les dialogueurs, à présent scindés en deux blocs. Ladite divergence de vues prend en otage la conclusion d’un accord et pourrait plomber le dialogue puisque ces pourparlers risquent de se clôturer sans compromis. Pour éviter ce cas de figure, Kodjo devrait, dès ce vendredi, amorcé des mesures d’urgence consignées dans la feuille de route de ce forum. Cela, pour sauver la barque. Selon des indiscrétions, ces pourparlers se termineront, après les conciliabules, au plus tard, ce samedi 24 septembre. Avec elle, l’aventure de Kodjo en tant que facilitateur prendrait aussi fin. Car après, des mesures sont confectionnées pour rechercher un plus large consensus avec les forces politico-sociales restées en marge.

D’après le programme initial communiqué par la facilitation, Corneille Nangaa Yobeluo, président de la Commission Electorale Nationale Indépendante -CENI- va être l’orateur du jour. Dans une Vile-Province de Kinshasa, momentanément apaisé, tous les délégués de la Majorité présidentielle, de l’Opposition ainsi que de la Société Civile sont annoncés au somptueux chapiteau de la cité de l’Union Africaine. Où, se déroule-t-il les séances de la plénière du dialogue. Nangaa va donc faire face à près de 280 délégués des différentes composantes ayant tous et chacun des avis tranchés sur la vraie question du jour. Faut-il que la CENI concocte le calendrier électoral durant ou après le dialogue ? La réponse dépend. Vital Kamerhe, Co-modérateur pour le compte de l’Opposition et chef de file de cette composante à la tête d’un bloc estime qu’il faut, absolument, le faire avant. La CENI insiste sur son indépendance et clame que la tâche de rédiger le calendrier électoral revient à la centrale électorale. Cette position est à plus d’un égard soutenu par la Majorité Présidentielle.

Manœuvres d’urgence

Pour dénouer ce nœud qui étouffe la bonne marche du dialogue, les dispositions du point 6.5 sur les attributions de l’assemblée plénière de ces assises pourraient être exécutées par Edem Kodjo, le Facilitateur nommé par Nkosazana Dlamini Zuma.

‘’En fonction des exigences des échanges, un groupe restreint des parties peut être constitué pour faire avancer les discussions. Les parties peuvent également tenir des consultations régulières entre leurs délégués aux fins d’harmonisation des points de vues ‘’, est-il écrit dans la feuille de route. En clair, à en croire une source, si plénière il y aura, ce ne sera que pour très peu de temps. ‘’Les dispositions du point (6.5) de la feuille de route doivent-être mise à profit aujourd’hui et demain. Pour élaborer le projet d’accord et discuter sur un compromis politique en tenant compte de l’intérêt général ‘’, révèle-t-il. Ainsi, d’intenses conciliabules seraient en action pour amener les deux blocs vers un point d’entente. Divisé plus d’une fois sur des questions d’une grande sensibilité politique, les dialogueurs ont su se surpasser sous les habiles manœuvres de Kodjo Edem. Cette fois, reste à savoir si sa recette miracle va pouvoir refaire les mêmes exploits.

Pressions extérieurs

En dehors du dialogue, Etienne Tshisekedi, l’opposant historique et le Rassemblement des forces politiques et sociales, maintiennent la pression en demandant la tenue des élections en 2016. Ils disent niet à l’option du report pris au dialogue de la cité de l’Union Africaine. Des appels au boycott des résolutions qui sortiront de ce dialogue dont le Facilitateur a été récusé tombent quasiment chaque jour. Le groupe de sept partis jadis frondeurs de la Majorité Présidentielle et d’autres formations politiques sont déjà passés à l’acte. Et dans la foulée, alors que les pourparlers facilités par Kodjo devraient rouvrir leurs portes, des voix de quelques ténors du Rassemblement demandent à la population de rester dans la maison pour ce vendredi et demain, le samedi 24 septembre. Lors des travaux du comité préparatoire de ce forum, à l’Hôtel Béatrice, cette même technique avait été appliquée sans trop de succès.

Large consensus après Kodjo

Le travail du dialogue terminé ce week-end, en toute logique, Edem Kodjo pourrait s’en aller et laisser la tâche de suivi des accords au comité qui sera mis sur pied. Conscient du fait que les assises de la cité de l’Union Africaine ont laissé des gros poissons de côté, le schéma de la recherche d’un large consensus sur les recommandations de l’accord final du dialogue est désormais une certitude. Didier Reynders, ministre belge des Affaires étrangères et Lambert Mende Omalanga, Porte-parole du Gouvernement congolais mais aussi ministre de la communication ont chacun à sa manière soulevé un aspect de cette information. Et, cette mission serait confiée à Saïd Djinnit, l’envoyé spécial de Ban Ki-Moon dans la région des Grands Lacs.
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