Vendredi 9 septembre 2016, le ministre de la Communication et des Médias a publiquement déclaré que les copies de preuves de paiement brandies par les responsables du groupe des médias Nyota, propriété de Moise Katumbi Chapwe, attestant la régularisation de leur litige financier avec le trésor, ne correspondent pas aux notes de perception émises par ses services.
Fréderic Kitengie Kinkumba, administrateur gérant du Groupe Nyota, est monté au créneau et a botté en touche les affirmations du ministre Lambert Mende Omalanga.

Dans les documents fournis à la presse, Kitengie a présenté les copies des notes de perceptions bel et bien émises par les services du ministère de la Communication et des Médias, les bordereaux de versement de fonds pour paiement à la banque reprenant les notes payées, les attestations d’apurement établies par la Direction générale des recettes administratives, domaniales et de participations -DGRAD- confirmant que les sommes versées ont été accréditées dans les comptes de l’Etat ouverts à cet effet ainsi que les reçus délivrés par la Division provinciale des Médias attestant le paiement à ce service représentant le ministère des Médias, de toutes les pénalités et amendes dues au retard dans le paiement des taxes.
Rapport sans équivoque de la commission de contrôle
Frédéric Kitengie met Lambert Mende au défi de montrer là où il n’y a pas concordance et, le cas échéant, de le traduire en justice pour faux et usage de faux. L’administrateur gérant du Groupe Nyota rappelle au ministre Mende que dans sa lettre de suspension destinée au groupe, il a fait allusion à une commission de contrôle dont le rapport est sans équivoque.
Il déterre également la lettre 0806/CSAC/PRES/SI/MJ/04/2016 du 12 avril 2016 de Christophe Tito Ndombi, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication -CSAC-, l’autorité de régulation en RD-Congo, adressée au ministre Mende en vue de la réouverture de Nyota télévision.
«En effet, consécutivement aux dispositions prises dans votre Arrêté n°001/CAB/MIN/COM/MED/2016 du 20 janvier 2016 portant interdiction de diffusion d’entreprises privées du secteur audiovisuel non en règle, nous avons été saisi par le conseil de la Société Groupe Nyota SARL, l’une des victimes de ladite mesure.

Au regard des éléments de preuve attestant l’acquittement desdits frais par le requérant au trésor public vous transmis par sa lettre référencée n°012/RTN/OTU/016 du 04 février 2016, à notre niveau, nous estimons, sauf erreur, qu’il y a lieu de faire droit à la requête de la société Groupe Nyota en levant la mesure d’interdiction qui continue à produire ses effets sur elle, l’empêchant de reprendre ses émissions, et justice sera faite», écrit le président du CSAC.
Pour Fréderic Kitengie, tant que le ministre Mende refuse de faire droit au Groupe Nyota, la situation demeure un cas de crispation politique qui embarrasse la Majorité au pouvoir.

Mis au parfum, certains sociétaires de la Majorité estiment que dès lors que les responsables de Nyota ont rempli toutes les conditions requises, le maintien de la suspension de cette chaîne de télévision n’a plus sa raison d’être.
AKM
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top