Le Mouvement de Libération du Congo avait, dès le départ, annoncé que le Dialogue qui se tient à la Cité de l’Union Africaine, est un dialogue dont la finalité est de dynamiter la Constitution afin de permettre la prolongation inconstitutionnelle du mandat du Chef de l’Etat, d’une part et, de l’autre, d’aboutir en perspective à un Accord politique de partage des postes ministériels sur une Transition qui n’a pas de base constitutionnelle, a soutenu Jacques Djoli, cadre du MLC. « Nous ne pouvons pas participer à cette opération dont le but ultime est de dynamiter la Constitution et violer intentionnellement la Constitution». Aujourd’hui, il constate amèrement la matérialisation des faits évoqués ci-haut dans le draft de l’Accord en instance de signature. C’est la consécration de la violation de la Constitution, confirme-t-il.

«Ce que nous avions exprimé comme craintes en ce temps là se réalise aujourd’hui. Il suffit de lire le draft du projet de l’Accord pour comprendre que c’est un document totalement inconstitutionnel qui nous amène de surcroit dans l’absurdité juridique», a déclaré le Sénateur MLC, avant de s’interroger : ‘‘sur quelle base on peut se proposer de mettre en place une transition ?

Quid du Gouvernement de Transition ?

Est-ce que parmi les 219 articles que compte la Constitution, y a-t-il un qui parle de la Transition ? A cette question, le Sénateur Djoli répond : ‘‘on a une Transition qu’après une guerre’’. Or, en RDC, la guerre est déjà terminée et dans ce pays nous avons mis fin à la Transition. «Si quelqu’un veut être membre du Gouvernement, il n’a qu’à joindre la Majorité présidentielle conformément à la Constitution de la République dans son article 78 ». Pour lui, il ne faut pas commencer à faire dérailler la Constitution dans les échafaudages. Le gouvernement de Transition, poursuit le Sénateur, sera composé sur base de quelle constitution : ‘’Alors qu’il est dit dans ce document que le Premier Ministre est issu de la Majorité. Comment il peut-être issu de l’Opposition politique ?’’. Selon lui, cette Constitution nous avons le droit de la faire respecter pour plusieurs raisons.

La Constitution acquise au prix le plus fort

Le MLC a payé un prix fort. ‘’Il y a eu des morts à son passage pour que nous ayons une Constitution. Celle du 18 février a été adoptée à 85% par référendum. Est-il concevable que nous allions au Dialogue pour accompagner un ou deux personnes de faire partie du ‘’Gouvernement de Transition’’ ?

Il pointe, à ce niveau la Ceni à qui le MLC a depuis toujours exhorté de ne pas se laisser instrumentaliser comme un pion majeur de la MP au service du glissement. « Nous préconisions à la Ceni, il y a des années, pour qu’elle puisse organiser des bonnes élections à bonne date. Malheureusement, cette institution d’appui à la démocratie s’est livrée au jeu de cache-cache et la conséquence n’a pas tardé. C’est ce que nous vivons aujourd’hui dans la rue que d’aucuns considère avec mépris de l’expression de la population».

Evénements du 19 au 20 septembre 2016

«Derrière le droit constitutionnel on sent la poudre. Si vous ne respectez pas la Constitution, ne croyez pas que la Cour Constitutionnelle est le dernier rempart, car elle concerne les gouvernants et les gouvernés. Si les gouvernants ne respectent pas leur devoir, alors les gouvernés sont aussi capables de prendre des initiatives de savoir comment réagir».

Il ne faut pas de manière péjorative considérer que la rue c’est des inciviques, drogués ou de sous concitoyens, c’est le peuple, la jeunesse qui s’exprime en âme et conscience son mécontentement.

S’agissant des arrestations en cascade annoncées, le Sénateur Djoli Jacques dit que cela ne résout aucun problème.

Que propose le MLC ?

En combien de temps la Ceni avait-elle organisée la révision du fichier électoral pour organiser les élections de 2006 et 2011 ? Le MLC conclut que c’est un problème de volonté politique. Le Parti cher au chairman J.P. Bemba demande à ce que la Ceni clarifie les contraintes, l’obligation constitutionnelle et, enfin, consulter les techniciens pour l’aider à atteindre cet objectif constitutionnel au lieu de renverser le rôle du cadre juridique de la Constitution. « Quand la Ceni déclare qu’elle va enrôler pendant 16 mois et un jour et ce n’est qu’après qu’elle commence par les élections à la base, c’est que nous sommes dans une République bananière», vocifère Djoli. «En tout état de cause, nous sommes dans une échéance qui part du 19 septembre au 20 décembre 2016 », conclut le Sénateur Jacques Djoli.

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