*A peine ouverts hier, jeudi 1er septembre, les travaux du Dialogue politique ont été suspendus pour ne reprendre que lundi 5 septembre 2016, le jour de la rentrée scolaire en RDC. L’inclusivité ayant fait défaut, Vital Kamerhe, qui venait d’être désigné Co-Modérateur pour le compte de l’Opposition pro-Dialogue, a sollicité et obtenu une pause de deux à trois jours, juste le temps de persuader les forces politiques membres du G7, de la Dynamique, de l’Udps de Tshisekedi et, tous les autres acteurs du Rassemblement encore hostiles au Dialogue politique facilité par le Togolais Edem Kodjo.

Vital Kamerhe va-t-il réussir là où d’autres se sont cassés des dents ? Il y croit fermement. Pour ce faire, il envisage travailler avec le concours bienveillant de la CENCO et des acteurs de la Communauté internationale. Concrètement, il sera question d’amener l’Opposition tshisekediste, le G7 et la Dynamique à renoncer aux préalables qu’ils maintiennent jusque-là. Ces préalables sont, entre autres, la démission et le remplacement du Facilitateur Edem Kodjo, la libération des prisonniers d’opinion et détenus politiques, ainsi que la réouverture des médias fermés proches de l’Opposition. Toutes ces questions peuvent être transformées en sujets de discussion au Dialogue. Apparemment, c’est l’unique option qui reste ; la CENCO et la Communauté internationale n’ayant jusque-là pas réussi à pousser le Gouvernement à répondre favorablement à tous ces préalables. La tâche s’annonce très ardue à tel point que le Facilitateur récusé a ironisé, en parlant de la pêche miraculeuse.

Pour Vital Kamerhe, il est aussi question de redorer son image d’homme politique vertébré fortement endommagée par les déclarations de l’ex-Secrétaire général de son parti, l’UNC, Jean-Bertrand Ewanga qui l’a accusé de s’engager sur une voie périlleuse pour le pays. Pourtant, les premiers mots de Kamerhe Co-Modérateur ont été équilibrés. Les travaux du Dialogue seraient écourtés si le Président Kabila se prononçait publiquement sur son avenir politique, a-t-il lancé en substance. Kamerhe croit savoir que le Président Kabila le ferait, car la Feuille de route du Dialogue ne prévoit pas un 3ème mandat pour lui. En revanche, s’adressant aux opposants qui demandent la tenue des élections présidentielle et législatives dans le délai constitutionnel, il estime qu’une solution peut être trouvée. Il reste que, selon lui, le Dialogue devrait produire un échéancier clair. C’est-à-dire qu’un calendrier électoral soit élaboré par consensus. Dans l’hypothèse où le délai était dépassé, un accord politique serait nécessaire pour gérer l’après-2016. Kamerhe, lui, s’est déjà positionné pour la suite des évènements.
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