En son n°2697 du 17 septembre 2016, le bulletin Kongo dietu – du parti politique Bundu dia mayala que dirige le député de l’opposition Ne Muanda Nsemi – il est marqué noir sur blanc que la province du Kongo central contribue énormément au budget national ; raison suffisante, selon ce parti politique pour qu’un poste correspondant à son poids économique lui soit attribué sur le plan national. « Au lieu de cantonner la Présidence, la primature et la présidence de la CENI à l’Est swahiliphone, il faut donner la Vice-présidence ou la primature à Ne Muanda Nsemi », car poursuit-il, c’est l’homme le plus populaire du Kongo central, le leader du peuple Kongo en qui tous les Bakongo se retrouvent.
Deux jours après la parution du bulletin de son parti politique, anciennement une secte politico-religieuse, ce chef mystique du Kongo central qui est aussi le chef spirituel de Bundu dia Kongo, a publié un autre bulletin ayant pour titre « Les droits des enfants ». Dans ce bulletin, il n’énonce rien de la législation interne en matière des Droits de l’enfant, encore moins celle internationale en cette matière, mais il renseigne l’opinion du fait que sa province et lui sont en mesure de s’autogérer politiquement. Ne Mwanda Nsemi estime que ce qu’il a appris jusqu’à présent suffit pour aller plus haut que son siège de la députation nationale pour briguer même la magistrature suprême.
Ce bulletin du parti politique du député Ne Mwanda Nsemi démontre comment l’émancipation conduit l’enfant au respect de la sagesse communautaire qui harmonise les relations entre les êtres sociables vivant le même entourage. « Le reste n’est que libertinage occidental qui va rendre « fou » ce monde des hommes ».
Dans la deuxième et la troisième page du bulletin sous examen ; le quasi gourou de Bundu dia Mayala présente une subdivision – en perspective – des 12 provinces qui devront comporter le probable « Etat du Kongo central » qu’il initie. Il les a répartit (du nord au sud sur la rive droite du fleuve Congo : Luangu, Mpanda, Ngoyo, Mpemba, Mbamba et Ndembo ; à la limite de l’actuelle province du Kuango, les 6 autres provinces prévues sont : Muabi, Ndongo, Nsundi, Nsanga, Bungu et Nkanga.
Quant à la superficie, le bulletin mentionne 100.000 km2. Une population estimée à 5 millions d’habitants s’y est déjà établie. La capitale est prévue pour être implantée à Kinshasa (ville que les Bakongo appellent dans ce bulletin, « Mbanza mpumbu »), comme pour désigner la ville pro européenne. Vu que la province du Kongo central à elle seule dépasse certains Etats européens en superficie (Israël, Belgique, Suisse, Portugal), le député national juge utile’autogestion, avec les ressources générées en millions de dollars américains par le pétrole de Muanda, les ports de Boma et Matadi, le marché de Lufu, l’électricité d’Inga, les entreprises de Kinshasa. Sur les investissements nationaux consentis pour inga, par exemple, le gourou fait motus et bouche cousue.
Dans l’entretemps, Ne Muanda Nsemi désire arracher le poste de vice-président de la République si le présent dialogue politique prévoit ce poste in fine. Au cas contraire, il compte à tout prix assumer la fonction du premier ministre de la transition qui pointe à l’horizon. Sinon, à coup de menaces à peine voilées, le « c’est pousser le peuple Kongo à refuser le cadeau empoisonné et se rabattre à suivre l’exemple de l’Angleterre », écrit –il en conclusion de son bulletin 2697 du 17 septembre 2016.
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