*En cette année 2016, les jours passent et se ressemblent en RDC. Le mois de novembre commence avec des incertitudes sans une meilleure lisibilité du processus électoral. La semaine en cours s’annonce riche en évènements et en rebondissements. Si rien ne venait perturber les signataires de l’Accord politique du 18 octobre, ils devraient, dans les prochaines heures ou les jours qui viennent, mettre en place le Comité de Suivi du Dialogue (CSD), installer le Gouvernement de transition et procéder à une restructuration partielle de la CENI. En attendant, la bataille des postes fait rage, particulièrement, dans les rangs de l’Opposition dialoguiste.

Le groupe de Vital Kamerhe, celui-là même qui a conduit la Composante Opposition politique à la Cité de l’Union Africaine, considère la Primature comme un acquis. On dit, en passant, que jamais Kamerhe n’aurait accepté de dialoguer avec le pouvoir s’il n’avait pas eu la promesse de jouer un rôle de premier plan dans la mise en œuvre de l’Accord politique. Début septembre, lorsque le Facilitateur Edem Kodjo ouvrait les travaux du Dialogue, Kamerhe, du haut de la tribune, demandait à se faire recevoir par le Président de la République affirmant qu’il avait une solution à lui proposer pour régler la crise née de la non-organisation des élections dans les délais constitutionnels. Si Kamerhe n’obtenait pas la Primature, la pilule serait amère à avaler. Beaucoup de cadres supérieurs de son parti, l’UNC, ne l’ont pas suivi dans son revirement spectaculaire. C’est, d’ailleurs, pour cette raison et, évidemment, pour d’autres, que Kamerhe vante les mérites de l’Accord politique du 18 octobre et s’oppose vigoureusement à la tenue d’un nouveau Dialogue sur l’après-2016, tel que l’exige le Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au Changement constellé autour d’Etienne Tshisekedi, Moïse Katumbi, Freddy Matungulu, Martin Fayulu, Franck Diongo, Delly Sessanga et les autres. Ce mardi 1er novembre 2016, Etienne Tshisekedi enterre les membres de l’UDPS, tués au siège du parti, le 20 septembre, lors des manifestations anti-glissement. Etienne Tshisekedi tiendra, le samedi 5 novembre, un meeting sur la situation politique du pays. A cette occasion, il va dégonfler les opposants, qui, après leur participation au Dialogue de la Cité de l’Union Africaine, n’acceptent plus qu’un nouveau round de discussions soit organisé sur le processus électoral. Cela ne signifie pas que, entre eux, tout baigne dans l’huile. Steve Mbikayi, au nom du Courant nationaliste, conteste le leadership de Kamerhe. La semaine dernière, il a été donné aux journalistes d’apprendre que le Sénateur Mokonda Bonza, membre de l’Opposition Républicaine apparentée à Léon Kengo, était en course pour la Primature et que le Député Jean-Lucien Bussa, embusqué, le tenait à l’œil. Par ailleurs, une autre source a rapporté que Kengo, lui-même, pourrait viser la Primature. Question de libérer la Présidence du Sénat qu’occuperait un cacique du PPRD, lequel aurait à travailler en harmonie avec le Président de l’Assemblée nationale sur des grands dossiers sensibles. Peut-être que la délégation du Conseil de Sécurité de l’ONU, annoncée à Kinshasa pour le 11 novembre 2016, réussira à réduire les tensions entre les principaux acteurs de la crise en RDC.

Le Gouvernement de transition sera formé dans un contexte économique difficile. Un marasme économique que le Gouvernement justifie par la chute des cours des matières premières sur le marché international. Le projet de Budget 2017, déposé dernièrement à l’Assemblée nationale par le Premier Ministre sortant, Matata Ponyo, se chiffre à 5,7 milliards de dollars. On parle d’une réduction oscillant autour de 15% par rapport au Budget initial 2016. Des signaux peu reluisants, en tout cas, pour la suite des événements.

La Pros.
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