Assiste-t-on là à un changement de stratégie après des fiascos enregistrés et des bévues commises dans le chef des cadres du Rassemblement, une structure fantoche et conjoncturelle des dictateurs impérialistes ? Une chose reste vraie, ceux-ci n'ont pas qu'un plan dans leur arsenal de méthodes pour arriver à leur but. L'appel de Kyungu Wa Kumwanza peut bien être une astuce pour endormir le pouvoir ou juste pour qu'il ne soit plus justiciable pour outrage à la personne du chef de l'Etat.

« J'ai demandé aux uns et aux autres de garder le calme et d'éviter tout acte regrettable. Cette fois-ci, il y a trop d'énervement. J'ai demandé aux uns et aux autres le calme. J'ai dit, je le répète, je confesse ma sincérité, je n'ai jamais insulté le Chef de l'Etat de la République démocratique du Congo, les mots qu'on veut me coller, ça ne vient pas de moi. Je réitère mon opposition vis-à-vis de la politique du Chef de l'Etat. J'ai donné l'exemple des Etats-Unis d'Amérique où Obama encore en poste ne s'est même pas gêné d'entrer carrément dans la campagne électorale en faveur d'Hillary. C'est ça les exemples qu'il faut suivre pour que l'alternance se fasse dans le calme et dans la paix », voilà les affirmations du Coordonnateur du Rassemblement, Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, le samedi 26 novembre 2016 depuis Lubumbashi. Il a tenu ces propos aux militants de sa plateforme politique lors d'une communication avec eux.

Le même a aussi dit aux militants du Rassemblement qu' « Il n'y aura pas d'appel à manifester dans les rues, affirmant par la même occasion son engagement à poursuivre sa lutte politique dans les rangs de l'opposition.

Ces propos de Gabriel Kyungu wa Kumwanza donne matière à réflexion étant donné le contexte politique actuel. S'agit-il, pour son affirmation qu'il n'y aura pas appel à manifester dans les rues, d'une conséquence à l'avantage du pays après toutes les pelles ramassées par toutes les initiatives antérieures ? L'opinion se rappellera les émeutes du 8 au 9 septembre 2016 à Kasumbalesa attribuées à l'UNAFEC de Gabriel Kyungu Wa Kumwanza. En effet, ce doyen de la politique congolaise ainsi que Katumbi ont été accusés comme de vrais commanditaires de ces émeutes. La jeunesse de l'Unafec eut à préparer ces émeutes deux semaines plus tôt de la cité de Musoshi à 10 Km de Kasumbalesa. Depuis le fiasco des émeutes que l'Unafec s'activait à créer dans la commune Kenya à Lubumbashi, G.Kyungu et compagnie ont résolu de les transposer à Kasumbalesa. Il s'agissait d'y créer l'insécurité pendant la nuit en mettant à contribution des policiers, anciens membres de son ex-Uferi et traumatisant la population. La jeunesse délinquante de Kasumbalesa a été instrumentalisée pour initier ces émeutes sous la houlette d'un ancien catcheur et membre de 100% Mazembe. Avec ces détails, on se demande ce qui s'est passé dans l'entretemps pour que Kyungu Wa Kumwanza devienne le prédicateur de la paix.

En outre, la tenue et la réussite du dialogue politique national inclusif n'a pas arrangé les affaires des ténors du Rassemblement. On connaît les Occidentaux derrière le Rassemblement très fâchés et déçus face aux échecs successifs de cette structure fantoche et conjoncturelle. En effet, depuis le retour d'Etienne Tshisekedi de la Belgique le 27 juillet dernier, toutes les activités à travers le pays organisées par la plateforme fantoche n'ont pas produit le résultat escompté. Depuis les émeutes de Kasumbalesa citées plus haut, les échauffourées entre policiers et militants de l'UDPS à Lubumbashi du 16 septembre qui ont exposé le zèle amer et vandaliste de ce parti politique, les émeutes du 19 au 20 septembre 2016 à Kinshasa sans compter l'appel à la ville morte du 23 août 2016 date du début des travaux du comité préparatoire du dialogue, l'appel à l'école morte du 1er septembre, date du début effectif du dialogue jusqu'à la dernière marche et au dernier meeting à efficacité mort-née tentés par le Rassemblement, l'on se rend compte que le Rassemblement a littéralement échoué dans ses tentatives d'entraîner la déchéance violentée du régime congolais actuel.

Par-dessus le marché, Gabriel Kyungu qui, hier encore, tenait des langages discourtois et provocateurs, affichant une désinvolture trahissant une rupture fracassante avec Joseph Kabila semble utiliser un langage de conciliation et d'humilité avec cette sortie médiatique et cette adresse aux militants du Rassemblement de sa province. Cette évolution marque, aux yeux de plusieurs analystes qui se sont penchés sur la question, un changement de cap dans le chef de Gabriel Kyungu dont la plateforme bat de l'aile dans son processus de déchéance subtile du régime congolais. Pour les analystes, c'est signe que les prochains jours vont être révélateurs des secousses internes au sein du Rassemblement, conséquences des échecs récoltés par cette plateforme face à la mission de matérialisation d'une révolution de couleur en RDC. Par ailleurs, Gabriel Kyungu reconnaît que Joseph Kabila est encore le Chef congolais vis-à-vis duquel aucun opposant congolais n'a le droit, ni la liberté d'adopter une attitude injurieuse sans encourir des poursuites judiciaires légitimes.

Le Rassemblement a-t-il encore du crédit auprès de la fraction du peuple congolais qui prêtait une oreille attentive à ses discours incendiaires sur l'apocalypse à matérialiser après le 19 décembre si Joseph Kabila ne quitte pas le pouvoir ? Des Congolais de plus en plus nombreux ont compris la vérité et rejettent le schéma du chaos, adoptant la sagesse de l'Accord du 18 octobre qui a déjà donné des réponses satisfaisantes aux questions qu'ils se posaient. Et le discours de Joseph Kabila du 15 novembre 2016 au Parlement sur l'état de la nation a renforcer cette conviction graduelle, apportant des réponses formelles et claires à ceux qui se servaient du mensonge de la volonté de Joseph Kabila à se briguer un troisième mandat pour inciter le peuple contre lui.

Cependant, pour d'autres analystes, le langage de Gabriel Kyungu peut aussi s'agir d'une diversion face à laquelle ils invitent la classe des nationalistes congolais à se montrer très prudents et à ne pas baisser la garde. Pour ces analystes, de nombreux coups sont permis dans une guerre politique comme celle qui a cours en RDC où des politiques sont instrumentalisés par l'Occident en vue de matérialiser une révolution de couleur.

L'alternance, selon la démocratie et la Constitution congolaise, ne peut survenir qu'au bout de la présidentielle. Les membres du Rassemblement doivent se résigner devant cette norme pour délaisser leurs logiques incendiaires de confiscation du pouvoir après le 19 décembre. Attendant que la présidentielle soit organisée selon les termes fixés par consensus au dialogue pour que Joseph Kabila cède le pouvoir au lauréat de cette présidentielle. Si le Rassemblement comprend et incorpore cette prise de conscience, alors il n'y a rien à redouter après le 19 décembre 2016.

Samy BOSONGO, Journaliste poète-essayiste, +243811530303, +243901020043
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