«Aucune banque n’est capable de donner à la ville de Kinshasa USD 50 millions», laissent entendre Zola Sheke, Guy Matondo et Henri Itoka, accusant certaines figures de la Majorité d’alimenter la campagne de sape contre le gouverneur

Selon les informations diffusées par Radio Okapi, le gouvernement provincial de Kinshasa doit au moins USD 50 millions à ses créanciers qui sont, entre autres, plusieurs banques installées en RD-Congo et ses fournisseurs. Faux rétorquent les proches du gouverneur Kimbuta. Au cours d’une émission «Spéciale Ville de Kinshasa», diffusée mardi 15 novembre 2016 sur la télé Kin 24, le ministre provincial des Finances Guy Matondo, le député provincial Henri Itoka, membre de la Commission économique et financière de l’Assemblée provinciale ainsi que le directeur de cabinet adjoint du gouv’ chargé des questions économiques et financières Guy Zola Sheke, ont largement évoqué la manière dont la ville est gérée. Ils ont balayé les informations selon lesquelles le personnel du cabinet accuse des arriérés de salaire et le fait que les députés provinciaux sèchent des plénières. Selon eux, ceux qui véhiculent cette information veulent ternir l’image du gouvernement provincial en vain.

A la question «l’Assemblée provinciale ne siège pas à cause du surendettement de la ville?» L’honorable Henri Itoka a laissé entendre que cette assemblée est une institution qui fonctionne normalement. «Les plénières se tiennent. Il y a eu le 30 septembre l’ouverture de la session essentiellement budgétaire. Il y a eu le calendrier des matières. Certaines doivent être traitées au niveau des commissions», a-t-il dit. Et de poursuivre: «Hier -lundi- nous avons tenu une plénière pour valider nos trois collègues qui ont remplacé ceux qui ont été élus députés nationaux». Selon lui, le travail était très abondant pour vérifier les identités des concernés. Henri Itoka a noté qu’à la commission ECOFIN, ils ont également fait le travail. Notamment un contrôle de formalité pour voir comment la ville est gérée avant d’en débattre en plénière.

«32 députés sur 48 étaient présents à cette plénière et nous avons validé 3 députés. Il ne faut pas dire que nous avons séché la plénière. La plénière est publique mais les travaux en commissions ne les sont pas. La plénière sur la reddition des comptes se fait à huit clos», a-t-il justifié.

Le Dircaba Zola s’est attelé à répondre à la question de galère qui pousse le personnel du cabinet d’aller en grève pour non paiement de salaire.

«Nous sommes un cabinet politique et nous ne devons pas faire du n’importe quoi. Vous passez au cabinet, avez-vous vu les gens sécher le travail?», se demande-t-il en précisant: «J’appelle ça une distraction car c’est une cabale quand on parle de surendettement de la ville».

Selon lui, depuis qu’il y a eu cette histoire de dialogue, il y a des divisions même au sein de leur propre famille politique -MP. Et de s’interroger: «Avez-vous une banque qui est capable de donner à la ville de Kinshasa USD 50 millions?»

A ses yeux, on ne peut pas parler de surendettement quand l’argent que la ville génère va quelque part pour résoudre les problèmes de la ville dont le transport. Le ministre provincial des finances Guy Matondo est catégorique. «Nous gérons les fonds publics et il n’y a pas de secret. Le budget de la ville est constitué de 80% des fonds versés par le gouvernement central à titre de rétrocession et investissements, et 20% des recettes provinciales. Il se fait que, et ce que je dis est vérifié et vérifiable, le gouvernement central verse la rétrocession de manière irrégulière, il ne libère que 6% de rétrocession sur les 40 prévus par la Constitution. Rien et alors rien n’est donné à la ville à titre d’investissement depuis 2012. Tous les rapports de reddition des comptes l’attestent», assène-t-il.  Selon lui, il y a des dépenses contraignantes dont l’assainissement de la ville et aucune banque ne peut donner à la ville USD 50 millions. Selon les documents disponibles, le Premier ministre sortant Matata Ponyo a privilégié sa province natale de Maniema au détriment des autres provinces dont la ville de Kinshasa. Pour preuve «fac-similé en 2015», à titre d’investissement la Ville de Kinshasa a reçu 0% alors que le Maniema en a eu 58,6%. La situation s’est répétée à titre de fonctionnement où le Maniema a eu droit à 43,3% pendant que Kinshasa se contentait de 34,4%. Kinshasa n’est pas la seule victime de la gestion calamiteuse Matata, les ex-provinces du Bas-Congo, Equateur, Province Orientale et le Kasaï Occidental n’ont pas été servies car recevant 0%.

«La rétrocession n’arrive pas. A la dernière réunion des gouverneurs au Katanga, il a été demandé de libérer 15% de rétrocession et cela n’a pas été fait. Les recettes que génère DGRK, nous le gérons modérément. L’argent qui doit payer le personnel des cabinets vient du gouvernement central», précise Guy Matondo.

Selon lui, avec les fonds propres, la ville de Kinshasa s’est dotée de 22 véhicules anti-incendie et des bus pour desservir les Kinois en transport en commun.

Dans le passé, l’évacuation des immondices dans la ville a été au cœur d’un bras de fer entre Matata Ponyo et le gouverneur de la ville André Kimbuta. Au départ du partenaire de ce projet, c’est le gouvernement central qui devrait prendre en charge pendant 6 mois la gestion de ces déchets. Fort malheureusement, c’était laissé à la charge de la ville au point que la capitale avait commencé à sentir de partout. Fuite de responsabilité de la part du PM démissionnaire.

Guylain LUZAMBA

Octave MUKENDI
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