Au Centre Interdiocésain, cadre appartenant à l’Eglise Catholique et situé à Gombe/Kinshasa, l’heure est aux douleurs de l’enfantement d’un compromis politique. Hier, vendredi 23 décembre 2016, les dialogueurs ont carrément passé une nuit blanche pour scruter, avec minutie, les points et virgules, bref, tous les contours du protocole d’Accord mis sur la table des discussions par les évêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo. C’est à 5 heures 30’, heure de Kinshasa, que les différents délégués ont quitté le Centre Interdiocésain. Quid de l’Accord ? A en croire les avis recoupés, toutes les questions qui fâchent ont été élaguées avec succès sauf une.  Il s’agit de savoir qui gérera la Primature. Ce samedi 24 décembre, dès 11 heures, les travaux devraient reprendre et au plus tard 14 heures, la signature pourrait avoir lieu. En cas de persistant désaccord, la CENCO va, certainement, mettre en branle son fameux plan B. Mais, les violons des dialogueurs s’accordent, jusqu’ici, pour une ratification ce même samedi. Si cela se concrétise, pour les Congolais, en général, les Kinois, en particulier, le père Noël et l’enfant Jésus auront donné un superbe cadeau même s'il ne peut pas, alors pas du tout, être du goût des embarqués de l'actuel Gouvernement qui demeure dans les plus grandes incertitudes impossibles.

 Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement réclame, à cor et à cri, les commandes du Gouvernement de transition. Mais, aussi, la conduite de la structure devant s’assurer du respect de l’Accord qui sortira de ces assises. Le lider maximo devrait le chapeauter. C’est là, une discrétion faite à La Prospérité. En passant, concernant ladite structure, quelques détails sont encore à régler. Une divergence de vues persistait, jusqu’il y a peu,  à son sujet. Le Rassemblement était d’avis qu’il fallait mettre en place un Conseil de Transition alors que le Front pour le Respect de la Constitution ainsi que les signataires de l’Accord de la Cité de l’UA optaient pour un Comité de Suivi. Les évêques en tranchant la poire en deux auraient opté pour la création d’une Haute Autorité de Transition. L’idée aurait fait mouche. Le protocole d’accord projette les élections aux alentours de la fin d’année 2017. Il permet ainsi à Joseph Kabila de rester tout au moins un an de plus au pouvoir.  Un engagement formel a été consigné pour qu’il n’y ait aucunement changement de constitution ou encore referendum durant la transition. Pour s’assurer de l’indépendance de la Commission Electorale Nationale du Congo, un léger remaniement devrait avoir lieu mais la tête de Nangaa est sauvée.  En clair, le Rassemblement et le Front voudraient y placer leurs hommes afin d’être sûr que le processus électoral est sur le rail  et qu’ainsi, le pays ne se dirigera plus vers un nouveau casse-tête électoral.

Danny Ngubaa
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top