Joseph Kabila, l’homme du dialogue, ne voulait pas laisser au bord du chemin les auto-exclus de l’Accord du 18 octobre 2016. A l’instar d’un bon berger qui, ayant 99 brebis dans l’enclos, a tenu à retrouver la 100ème qui était égarée, le Président de la République a fait appel aux évêques catholiques pour ramener les opposants radicaux au consensus national. Aujourd’hui, il est donc surprenant de voir «le Rassemblement» que le Président de la République a fait repêcher dans le souci de parfaire l’inclusivité de l’Accord du 18 octobre 2016, se draper dans des attitudes hégémoniques, multiplier des obstacles et, à la limite, radicaliser ses propres revendications. Malgré de nombreuses concessions consenties par les signataires de l’Accord du 18 octobre, les opposants radicaux, rangés derrière Etienne Tshisekedi, passent d’une exigence à une autre, au risque de faire basculer le tout dans un échec aux conséquences imprévisibles.

Comment comprendre, par exemple, que l’on exige du Chef de l’Etat, une déclaration particulière quant à son engagement à ne pas se présenter pour un troisième mandat, alors qu’il y a quelques semaines à peine, devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès, il avait, lui-même, affirmé sa volonté de respecter la Constitution ? Pourquoi réécrire ce qui est déjà écrit dans la Constitution qu’il s’est, pourtant, engagé à respecter ? Comment comprendre l’exigence de désigner un nouveau Premier Ministre, alors que celui qui est en place est issu des rangs de l’Opposition et même, du Rassemblement, dont tout le monde sait qu’il est co-fondateur depuis Genval ? Comment concilier la nécessité d’aller vite en besogne pour l’organisation des élections, en 2017 déjà, avec la revendication de remettre la CENI à plat ? Telles sont des questions fondamentales auxquelles Kajepa Molobi, l’Analyste pro-Majorité, consacre une nouvelle Tribune de réflexion mûrie. Pour lui, en effet, par toutes ces exigences sans cesse renouvelées, le Rassemblement d’Etienne Tshisekedi démontre, simplement, qu’il est loin d’adhérer au sens du compromis qui, pourtant, demeure la condition essentielle de l’éclosion de la démocratie. ‘’On ne va pas à une négociation pour y imposer absolument sa volonté. On y va pour trouver un terrain d’entente. Par son extrémisme incompréhensible, le Rassemblement confirme sa volonté, longtemps affichée, de prendre le pouvoir par des émeutes des rues’’, conclut-il, dans l’analyse, ci-après.

Le Rassemblement dévoile sa véritable face

Les pourparlers initiés par Son Excellence Monsieur le Président de la République, organisés et facilités par la CENCO approchent résolument leur terme. Chacun, dans le pays, en souhaite une issue heureuse.

Cette œuvre qui marquera l’histoire à sa manière, aura été, du début à la fin conçue, orientée et même, l’on peut dire sculptée par le Président de la République.

Toute la démarche de Joseph Kabila, depuis que la Providence a mis la destinée de notre pays entre ses mains en 2001, est sous-tendue par la philosophie du dialogue. Aussi, a-t-il lancé cette formule demeurée célèbre que je cite de mémoire : «pour conduire la République Démocratique du Congo à la paix, j’irai partout où il sera nécessaire».

Dans le même discours du 26 janvier 2001, le Président avait déclaré : «c’est ainsi que nous allons œuvrer pour une politique qui privilégie le Dialogue et la réconciliation».

Sun city ne saurait s’expliquer que par cette option. Le système 1+4 tire sa source de cette volonté de toujours unir, réunir, rassembler et demeurer dans la recherche du consensus. Les concertations du Palais du peuple, les consultations du Palais de la Nation, le dialogue de la Cité de l’Union Africaine, tous ces efforts sont assis sur la conviction que la démocratie africaine se construit sur l’échange, le partage et le dialogue. Là où la démocratie occidentale pousse à la confrontation, nous, nous pratiquons la concertation.

L’épisode actuel des pourparlers de la CENCO ne s’éloigne guère de cette pensée politique. Les pourparlers de la CENCO sont fils du dialogue de la Cité de l’Union Africaine. Il faut affirmer que tout en acceptant les avancées issues des conclusions de la Cité de L’Union Africaine, le Président de la République n’en était pas totalement satisfait. L’homme du dialogue ne voulait pas laisser au bord du chemin les auto-exclus de l’Accord du 18 octobre 2016. A l’instar du bon berger qui, ayant 99 brebis dans l’enclos, a tenu à retrouver la 100ème qui était égarée, le Président de la République a fait appel aux évêques catholiques pour ramener les opposants radicaux au consensus national.

Il est donc surprenant de voir «le Rassemblement», que le Président de la République a fait repêcher dans le souci de parfaire l’inclusivité de l’Accord du 18 octobre 2016, se draper dans des attitudes hégémoniques, multiplier des obstacles et radicaliser ses revendications. Malgré de nombreuses concessions consenties par les signataires de l’Accord du 18 octobre, les opposants radicaux passent d’une exigence à une autre, au risque de faire basculer le tout dans un échec aux conséquences imprévisibles.

Comment comprendre, par exemple, que l’on exige du Chef de l’Etat, une déclaration particulière quant à son engagement à ne pas se présenter pour un troisième mandat, alors qu’il y a quelques semaines à peine, devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès, il a, lui-même, affirmé sa volonté de respecter la Constitution ? Pourquoi réécrire ce qui est déjà écrit dans la Constitution qu’il s’est, pourtant, engagé à respecter ?

Comment comprendre l’exigence de désigner un nouveau Premier Ministre, alors que celui qui est en place est issu des rangs de l’Opposition et même, du Rassemblement, dont tout le monde sait qu’il est co-fondateur depuis Genval ? Comment concilier la nécessité d’aller vite en besogne pour l’organisation des élections, en 2017 déjà, avec la revendication de remettre la CENI à plat ?

Par ces exigences sans cesse renouvelées, le Rassemblement affirme son mépris du sens du compromis, condition essentielle de la démocratie. On ne va pas à une négociation pour y imposer absolument sa volonté. On y va pour trouver un terrain d’entente. Par son extrémisme, le Rassemblement confirme sa volonté, longtemps affichée, de prendre le pouvoir par des émeutes des rues.

Les Congolais sont pris à témoins. Ils doivent se rendre compte et juger en toute sérénité de quel côté se trouve l’extrémisme, de quel côté se trouve la volonté de mettre le pays à feu et à sang, de provoquer le chaos.

La démarche du Rassemblement et notamment, de l’UDPS, ne visent que la prise du pouvoir, quel qu’en soit le prix. Pourtant, à ce jour, trop de nos jeunes gens ont déjà perdu la vie dans cette aventure politique ! Il faut que ça cesse.

L’extrémisme des négociateurs du Rassemblement dans les pourparlers de la CENCO ne trompe plus personne. Le Rassemblement a dévoilé sa véritable face. Les modérés de tous bords doivent alors prendre leur responsabilité, pour sauver notre pays.



KAJEPA MOLOBI/CP

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