Malgré tous les caprices endogènes et exogènes, Joseph Kabila est libre d’opérer un choix avant le 19 décembre 2016.  Entre lâcheté et haute trahison d’une part, la gestion de la situation et la paix du Congo de l’autre, ceux qui connaissent le Président savent de quel côté devra se pencher sa balance. Les quinze ans au pouvoir, jeunesse sacrifiée pour une bonne cause, couronnée par un discours à la fois bilan et projectif dernièrement devant le Congrès,… cela n’est pas un court métrage en panne d’épisodes. Les mots et les intentions inaugurent une autre ère sans en dire long.

Si jamais Kabila se permettait de rendre le tablier à l’inconnu, la question devient plus délicate que s’il ne le rendait, même au-delà de la date dite fatidique. L’arrêt de la Cour constitutionnelle a déjà coupé court là-dessus.  Dans cette optique, à pas sûrs, la convocation du dialogue, la nomination d’un Premier ministre issu de là où bat le cœur de l’opposition, les tractations de la CENCO en vue d’une large  inclusivité … tout est clair : Kabila ne démissionnera pas. N’en déplaise à ceux qui bavent pour son fauteuil, par le biais d’un régime spécial tout anticonstitutionnel qu’il soit. En tout cas la poutre aux enchères de l’amateur est bravée et brisée en mille morceaux. La situation a évolué, mieux qu’escompté, à l’ébahissement des uns et des autres.

De son côté, la CENI poursuit sans désemparer son œuvre,  avec les moyens de bord certes, sur 1,2 millions de dollars attendus. A contrario, tout pour les élections, l’un des pays membres de l’UE, le Royaume de Belgique, apporte au Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme  (BCNUDH) et Avocats sans frontières (ASF), une bagatelle somme de 1,5 million d’euros. Si jamais cela tombait dans le panier de Nangaa, on aurait probablement les élections plutôt qu’annoncé.

Est-ce la fin du monde si en Rd Congo, par la force des choses, les élections ne soient pas organisées à des dates initialement prévues ?  N’est-il donc pas préférable de vivre avec ce ‘’démon que l’on connait’’, corrigeant là où cela est nécessaire, que de se nourrir d’espoirs taris avec ‘’l’ange que l’on ne connait pas’’ ? Pourvu que le pays ne soit pas à la merci des prédateurs qui le veulent aujourd’hui ingérable. Si la vérité blesse, peu importe !

(Emmanuel Badibanga)
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