*Partis pour célébrer la Noël auprès de leurs fidèles, les prélats catholiques ont regagné le Centre Interdiocésain de Kinshasa pour poursuivre la médiation entre les signataires de l’Accord politique du 18 octobre 2016 et l’Opposition non-signataire. Sauf imprévu, la plénière devrait avoir lieu ce jeudi 29 décembre 2016. Pour montrer qu’il y a des avancées, après près de trois semaines de discussions, la CENCO (Conférence Episcopale Nationale du Congo) présente les choses en pourcentage. Mgr Marcel Utembi parle de 95% du chemin déjà accompli. Il ne resterait plus que 5% de détails à régler. Des questions qui fâchent sont, entre autres, la gestion de la Primature, la restructuration de la CENI et la décrispation politique. Il y en a parmi les négociateurs qui tentent de faire des querelles sur des personnes, une question de vie ou de mort. Et, pourtant, si l’on respecte simplement la Constitution du 18 février 2006, celle-là même que nombreux des ceux qui se battent aujourd’hui, au Centre Interdiocésain, brandissaient à cor et à cri, comme instrument incontournable pour la survie de la nation, on n’aurait pas à bousculer l’ordre institutionnel établi, ni à se triturer les méninges pour chercher à créer de nouvelles institutions sans la moindre existence d’une base légale. Les affaires de Badibanga qui, pendant très longtemps, a été le Président du Groupe Parlementaire Udps & Alliés, l’un des plus grands de l’Opposition parlementaire, celle de Nangaa, le Président de la CENI, produit de la volonté de la Société civile, plus particulièrement, des Confessions religieuses et, même, les articles 70 et 103 sur des mandats électifs de Kabila et des Députés Nationaux, ne devraient pas être traitées à la légère, par tous les négociateurs, sans enfreindre, par le fait même, les bornes tracées par la Constitution en vigueur.

Pourtant, le pays ne sera pas bloqué à cause des intérêts du ventre d’une portion congrue de politiciens. Aux dernières nouvelles, les prélats catholiques qui tiennent à clôturer, ce vendredi 30 décembre, les négociations directes du Centre Interdiocésain, auraient levé l’option de s’en référer directement au Président Kabila et à Etienne Tshisekedi, le leader de l’Opposition non-signataire. Il en a toujours été ainsi, chaque fois que ça cloche.

Un accord est-il possible ?

Si les politiciens congolais n’avaient pas d’agendas cachés, la signature d’un accord politique pour gérer la transition afin d’amener le peuple, qui n’attend que ça, aux élections ne poserait aucun problème. Un échec des négociations du Centre Interdiocésain n’est, tout de même pas, souhaitable en ce sens qu’il ouvrirait la voie à des incertitudes politiques aux conséquences incalculables.

Vote du Budget 2017

Parallèlement, l’Assemblée nationale donne l’impression de ne rien attendre de la médiation de la CENCO, du moins pour ce qui concerne l’Exécutif national. Le Premier Ministre Samy Badibanga devrait passer au Palais du Peuple pour présenter l’économie du projet de Budget 2017. Initialement prévue pour hier, mercredi 28 décembre, la plénière y relative a été renvoyée à vendredi 30 décembre 2016, le jour de la clôture du Dialogue inclusif du Centre Interdiocésain. Aucune raison n’a été évoquée pour justifier ce report.
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