C’est le statu quo, depuis plus d’une semaine, dans le travail de mise en œuvre de l’Arrangement particulier devant sous-tendre l’Accord du 31 décembre 2016 pour la gestion consensuelle de la période spéciale ou de transition entre signataires et non signataires de l’Accord de la Cité de l’Union Africaine. Suite au désaccord persistant entre la Majorité Présidentielle et le Rassemblement concernant le mode de désignation du Premier ministre, la répartition des portefeuilles ministériels, le quota de représentation au sein du Conseil National de Suivi de l’Accord, le chronogramme des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales, la CENCO (Conférence Episcopale Nationale du Congo) a fait savoir qu’elle allait mettre fin à sa médiation ce samedi 21 janvier 2017, au cas où aucun compromis n’était trouvé.

Pendant que les deux commissions de travail mises en place depuis le jeudi 12 janvier s’activaient autour des divergences, l’on a appris la présence à Kinshasa du président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso. Bien que son séjour s’inscrive dans le cadre du deuil qui frappe la belle famille de son Conseiller Spécial, Dominique Ockemba, il en a profité pour s’informer de l’évolution de la dernière phase des négociations directes entre la Majorité présidentielle et le Rassemblement. Naturellement, le bureau de la CENCO, avec Mgr Marcel
Utembi en tête, a répondu à son appel, au Fleuve Congo Hôtel.

On laisse entendre que Denis Sassou Nguesso a salué la mission de bons offices conduite par les Evêques Catholiques, la considérant comme le « dernier rempart » contre la crise de légitimité qui touche le Congo démocratique. S’agissant des couacs enregistrés au sujet du
partage des responsabilités entre parties prenantes à ces pourparlers, il a recommandé au staff de la Cenco de faire preuve de patience et de calme, à la manière de l’équipage d’un navire engagé dans une délicate manœuvre d’accostage.

Hormis la Cenco, le président Denis Sassou Nguesso a également consulté le Premier ministre Samy Badibanga, qui continue, avec ses ministres Azarias Ruberwa, José Makila et Jean-Lucien Bussa, de bouder l’Accord du Centre Interdiocésain et exige des garanties, tenues confidentielles, avant de s’y engager. On apprend que de sages conseils ont été prodigués au chef du gouvernement congolais afin qu’il assouplisse sa position.
On a signalé également les présences, au Fleuve Congo Hôtel, de Maman
Sidikou, patron de la Monusco, et du Cardinal Laurent Monsengwo
Pasinya, Archevêque de Kinshasa. Nul n’ignore que les ombres de l’un
et l’autre planent sur les tractations du Centre Interdiocésain. Mais
leur contenu de leurs entretiens avec leur interlocuteur n’a pas été
révélé. On imagine qu’ils ont échangés autour des pistes de sortie de
la petite crise de partage du pouvoir d’Etat entre la Majorité
Présidentielle et le Rassemblement d’ici la tenue des élections
présidentielle, législatives nationales et provinciales.
Les observateurs pensent que le président du Congo/Brazzaville est
vivement préoccupé par l’ultimatum des Evêques catholiques de se
retirer de la scène alors qu’ils sont tout près du but.
On croit savoir que l’entrée en scène de ce médiateur de luxe vise à
faire bouger les lignes restées inertes depuis une semaine. On espère
que le message de ce sage de l’Afrique est passé et qu’au cours de la
plénière de ce vendredi après-midi au Centre Interdiocésain, un
consensus global pourrait intervenir entre camps protagonistes.
Kimp
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