Les évêques catholiques ont tenté en vain de s'entretenir avec le président Joseph Kabila la journée du samedi 28 janvier 2017, alors que les discussions autour de l'arrangement particulier battaient de l'aile. La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) n’a pu obtenir la signature de l’arrangement particulier pour la mise en place de l’accord du 31 décembre dernier, après près d’un mois des discussions entre la Majorité et l’Opposition. Prévue durant la journée du samedi, cette signature a traîné en longueur, alors que dans les coulisses, les catholiques ont tout tenté pour parvenir à un accord.

Déjà depuis le vendredi, les acteurs ont passé une nuit blanche au Centre interdiocésain de Kinshasa, discutant notamment de la composition du gouvernement et la désignation du prochain Premier ministre du gouvernement de transition à mettre en place, deux dossiers occasionnant le blocage. Si, dans un premier temps, les parties ont pu s’entendre sur la composition du gouvernement, la nomenclature des ministères à surgi comme nouvelle problématique.

Néanmoins dès samedi midi, les évêques ont résolu de s’entretenir avec le président Joseph Kabila pour débloquer la situation. Une pratique qu’ils ont souvent user. Cependant, cette initiative n’a pas pu recevoir un écho favorable de la part de la présidence de la République. Selon Jeune Afrique, la présidence a opposé une fin de non recevoir à cette initiative. « Le chef de l’État travaille sur le dossier de la sécurisation de l’Est », indique un proche de Joseph Kabila qui a requis l’anonymat cité par le magazine panafricain.Blocage sur la Primature

En effet, la Majorité avait auparavant fait savoir qu’elle s’opposait à la poursuite des travaux de consultations des évêques qui devraient, selon la famille politique du Chef de l’Etat, s’arrêter à la signature de l’arrangement particulier. La Majorité Présidentielle demande que les évêques cessent la médiation dès la signature des arrangements particuliers, à moins d’être à nouveau mandatés par le président Kabila. Il n’a donc pas fallu attendre longtemps pour constater l’échec de ces discussions. Mgr Marcel Utembi, président de la Cenco a indiqué dans une communication que la signature n’interviendra que plus tard.

« Il y a encore désaccord sur le mode de désignation du futur Premier ministre, le rôle de la CENCO dans la transition, le chronogramme et l’affectation des ministères. Tenant compte de ces questions qui restent ouvertes, vous pouvez convenir que cet acte patriotique pourra être posse c.-à-d. la signature des délégués pourra se tenir plus tard quand le travail sera complet « , a affirmé Mgr Utembi.

Derrière cet échec, la majorité et l’opposition ne se sont pas convenues entre autres sur le mode de désignation du Premier ministre. Le pouvoir insiste qu’une liste de cinq candidats soit présentée au président Joseph Kabila. Mais le Rassemblement, principale plate-forme de l’opposition qui doit, selon l’accord du 31 décembre, désigner le Premier ministre ne l’entend pas de cette oreille et tient à ne présenter qu’un seul nom.



« Que le partage du pouvoir entre MP et Rassemblement ne bloque pas la république. Nous avons pris l’engagement. Nous devons avoir les élections au plus tard en décembre 2017, au cas contraire, nous allons également produire notre plan B« , menace, pour sa part, Mme Eve Bazaiba, chef de file du Front pour le respect de la Constitution et secrétaire général du Mouvement pour la libération du Congo (Mlc).

Entre-temps, des proches du Premier ministre Samy Badibanga soutiennent que celui-ci ne démissionnerait pas en débit du fait que quelques une figures majeures de son gouvernement ont signé vendredi l’accord du 31 décembre.

Avec Agences.
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