*De blocage en blocages, les Evêques, mesurant l’impact du retard qu’aura pris, depuis le 31 décembre 2016, la mise en œuvre intégrale de l’Accord, tel qu’il avait été conclu entre la Majorité et le Rassemblement, s’en remettent, désormais, à l’implication personnelle du Président de la République, Joseph Kabila Kabange, pour une nouvelle issue heureuse de ce processus de rapprochement politique en vue d’une transition consensuelle. Ils lui recommandent, particulièrement, de jouer un rôle déterminant notamment, pour la nomination rapide du Premier Ministre qui sera chargé de former le Gouvernement d’Union nationale dont la mission prioritaire consistera à organiser les élections d’ici fin décembre 2017. Les Evêques, craignant le pire pour le patrimoine de l’église, devenu la cible du saccage, du pillage et des autres actes de profanation, demandent, en plus, au Président de la République, de veiller à garantir la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national et l’intégrité du pays. La Majorité, le Rassemblement et la société civile, les médias, la Police Nationale, les Fardc, les fidèles catholiques, le peuple congolais et la communauté internationale sont, chacun, selon ses missions et attributions, interpellés par les prélats, dans un message pathétique, publié ce lundi 27 février 2017, à Kinshasa.

Tel est l’appel, si pressant soit-il, que les Evêques, réunis en session extraordinaire du 20 au 25 février 2017, lancent au terme d’une kyrielle de réflexions mûries sur la situation socio-politique, la mission de bons offices au niveau de discussions directes et la situation sécuritaire en RD. Congo.

Face aux tribulations du moment et pour plus de justice et de paix, les Evêques disent, à haute et intelligible voix, non au blocage de l’application intégrale et rapide de l’Accord du 31 décembre 2016.

Ils demandent, en effet, au Chef de l’Etat, Joseph Kabila, de s’impliquer davantage dans la mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre 2016.

A la Majorité présidentielle et à la Société civile, les Evêques insistent sur trois choses, à savoir : d’être sensibles au cri de détresse du Peuple congolais qui, à leur avis, attend impatiemment l’application de cet Accord, de ne pas le bloquer par des manœuvres dilatoires et des intransigeances irréalistes et, surtout, d’aplanir sans délai, les points de divergence, quant à l’arrangement particulier dans la perspective de l’achèvement des discussions directes engagées, depuis le 8 décembre 2016.

Les Evêques exhortent, par ailleurs, la CENI à bien organiser les élections dans le délai convenu, à collaborer avec les Institutions de la République, des Nations Unies et de la Communauté internationale, quant à l’organisation des élections.

La Police Nationale Congolaise et les Fardc sont priées, pour leur part, de veiller efficacement à l’intégrité du territoire national, à la protection des personnes et de leurs biens, d’accomplir les tâches avec honorabilité et professionnalisme, tout en évitant les tracasseries.

Les Evêques invitent les médias à contribuer à la cohésion nationale et les fidèles catholiques, à intensifier la prière, à veiller à la protection du patrimoine de l’Eglise et à ne pas céder aux provocations.

A la population congolaise, ils lancent un appel à la vigilance, à l’enrôlement massif et à faire preuve de responsabilité dans l’usage des réseaux sociaux.

Puis, enfin, les Evêques, conscients des limites des moyens et des difficultés auxquelles la RD. Congo est, aujourd’hui, confrontée, placent la communauté internationale dans l’obligation morale de soutenir le processus électoral en cours et d’accompagner le peuple congolais dans la recherche du consensus entre les acteurs politiques et sociaux afin de trouver, en définitive, une issue pacifique à la crise actuelle.
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