*Si, au grand soir du 31 décembre 2016, les choses avaient bien marché, c’est parce qu’un esprit patriotique, de passage au Centre Interdiocésain, s’était, certainement, incrusté dans la conscience des négociateurs. Aujourd’hui, plus d’un mois après, la mise en œuvre de l’Accord conclu, ce jour-là, tarde à se concrétiser. Et, pourtant, les Evêques, en marge des discussions axées sur les Arrangements Particuliers, avaient publié un chronogramme clair qui prévoyait notamment, la notification d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, en sa qualité de Président du Conseil National de Suivi de l’Accord, le 26 janvier 2017, la nomination du Premier Ministre, la composition et publication du gouvernement, dès la première semaine de ce mois de février 2017. Puis, plus tard, le 15 avril 2017, la publication d’un nouvel almanach fixant jusqu’aux moindres détails, les dates de la présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales, de la publication des listes et des résultats, sans oublier, évidemment, la date de l’installation effective du successeur élu de Joseph Kabila, dans son strapontin présidentiel, à la tête du pays. Ainsi, la fin de la refonte totale du fichier électoral est-elle maintenue par la CENI, du moins, jusqu’ici, au 31 juillet 2017. Tandis que la convocation du Corps électoral, pour des élections prévues, fin décembre 2017, reste, quant à elle, fixée au 30 octobre 2017.

En attendant le retour des Evêques, rien, alors rien, n’avance du côté des négociateurs qui, autrefois, étaient engagés aux discussions directes, au Centre Interdiocésain. Des stratégies se multiplient dans tous les camps. Mais, en réalité, ces négociations, en dépit du format réduit, sont interrompues. A la Majorité, des flèches mouchetées sont tirées sur le Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au changement, accusé, à tort ou à raison, de créer de la confusion, en cherchant à empiéter inutilement sur le pouvoir discrétionnaire du Chef de l’Etat, Joseph Kabila, en matière, par exemple, de nomination d’un Premier Ministre, fut-il celui qui viendrait de l’Opposition.

Au Rassemblement, c’est tout le contraire. C’est, plutôt, la Majorité qui est placée devant la réalité de l’Accord, dans lequel il est écrit, expressis verbis, que le Premier Ministre serait désigné et ‘’non proposé’’ au Chef de l’Etat. Comme on peut bien se rendre à l’évidence, les deux camps, dans une espèce de jeu de ping-pong, se rejettent mutuellement la responsabilité du blocage des Arrangements Particuliers. Les ratés du 28 janvier, lorsqu’il fallait procéder à leur signature, illustrent, si besoin en était encore, combien ces discussions directes négocient un difficile atterrissage forcé.

Retour des Evêques

Dans les dépendances du Centre Interdiocésain, le Secrétariat Technique, l’instance permanente de la CENCO, ne reçoit aucune proposition concrète de la part des négociateurs, pour voir s’il est possible d’envisager ne serait-ce que des séances d’harmonisation des vues, en attendant, bien sûr, le retour des Evêques, dimanche 5 février 2017.

Apparemment, lorsque ces derniers seront là, c’est alors qu’on repartira, peut-être, d’un bon pied, sur de nouvelles discussions directes autour de mêmes points de blocage. En d’autres termes, on recommencera là où on s’était arrêté, le 28 janvier 2017. Les acteurs politiques, en raison de leurs positions tranchées, si aucun mot d’ordre n’est donné d’en haut, camperont, certainement. D’où, des craintes d’une nouvelle crise née de la non-application de l’Accord du 31 décembre 2016, s’accroissent au sein des populations congolaises, lasses d’attendre indéfiniment, les effets bénéfiques d’un compromis, à la fois, de tous les enjeux et de tous les dangers.

Fausses manœuvres

Faut-il rappeler, ici, que deux points font grésiller la machine de la transition et lui font faire des fausses manœuvres. L’affaire du Premier Ministre dont le mode de désignation divise la Majorité et le Rassemblement. Puis, dans une certaine mesure, le rôle à assigner à la CENCO, pour la période de transition de douze mois moins un, s’il faut tenir compte du fait que le mois de janvier est déjà consommé. D’autres matières sur lesquelles les discussions directes achoppent, c’est, pratiquement, sur le partage des ministères de souveraineté. Le Rassemblement Tshisekediste exigerait un module calqué sur le format : ‘’fifty-fifty’’ avec la Majorité. Chose qu’à la Majorité, on ne veut nullement entendre. Il restera, cependant, les autres partages au niveau des entreprises publiques, de la petite territoriale, des Exécutifs Provinciaux, à l’exception des pouvoirs consécutifs aux mandats électifs. Là-dessus, le moment venu, les empoignades se poursuivront, jusqu’à l’organisation des élections, voulues libres, transparentes, démocratiques et apaisées.
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