Ses occupations en tant que Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire ne l’empêchent pas de se revêtir de sa casquette d’homme politique. Steve Mbikayi, parce que c’est lui qu’il s’agit, a entamé depuis le weekend dernier, une vaste campagne visant à expliquer à l’ensemble de la population le pourquoi du blocage dans l’application de l’accord du 31 décembre 2016. Toujours en marge de cette campagne, l’Autorité Morale du Parti Travailliste propose des pistes de solutions pouvant, sans nul doute, débloquer la situation et permettre au pays d’aller aux élections au mois de décembre de cette année. Cette campagne ne vise pas seulement la base du parti, mais aussi des églises, des associations sportives, etc. D’ailleurs, hier, dimanche 26 février 2017, Steve Mbikayi était parti sensibilisé les chrétiens du Centre Missionnaire Berré dans la commune de Ngaba, à Kinshasa. Là, il a appelé les fidèles à respecter l’autorité du Chef de l’Etat car, toute autorité vient de Dieu. Cela a été fait dans une démarche pédagogique car, partout où il passe, il donne la possibilité à l’assistance de poser des questions pour plus d’éclaircissement et de compréhension.

Lors de la cérémonie de l’installation des comités sectionnaires qui s’est tenue dans la salle des fêtes Panga Panga dans la commune de Lemba, il était question, entre autres, de procéder à l’installation des comités sectionnaires de toutes les communes du district de Mont-amba, à Kinshasa. A en croire l’autorité morale du PT, ces différents comités ont pour mission d’implanter le parti dans tous les quartiers du district et de faire passer le message de la souveraineté et de l’indépendance de la RDC. «Nous disons oui à la collaboration, non au dicta, non à la domination », a-t-il déclaré. A en croire les propos de Steve Mbikayi, le Patri Travailliste affûte déjà ses armes pour affronter les prochaines échéances électorales. En ce qui concerne la question liée aux différents aspects de l’application de l’accord du 31 décembre 2016, Steve Mbikayi a appelé les hommes politiques congolais à dire la vérité à la population. Sans ambages, il ne croit pas à l’organisation des élections à la fin de cette année au regard des difficultés que traverse le pays. Par ailleurs, il pense que le Rassemblement qui a soutenu cette hypothèse sera à l’épreuve pour amener le pays aux élections. Steve Mbikayi pense qu’avec l’évolution de la situation, il y aura deux blocs qui vont se créer avant les élections.

Donnant les détails devant les professionnels des médias, le Coordonnateur et Porte-parole de la Nouvelle Classe Politique et Sociale s’est exprimé en ces termes : «…Nous aurons un bloc de réactionnaires qui relayent les points de vue de l’étranger car, ils sont soutenus financièrement par la communauté internationale. Nous aurons également un bloc de nationalistes qui s’opposent au dicta international, qui veut la coopération et non la domination. Quant à nous, je tiens à dire que nous sommes dans le camp nationaliste et nous devons commencer à nous préparer pour éveiller la population et donner ce massage ».

Par rapport à l’actualité du moment notamment, sur la CENCO, le Patron du Parti Travailliste a expliqué le pourquoi du choix visant à proposer au Chef de l’Etat trois noms pour la désignation d’un premier ministre. «Nous étions les premiers, nous de l’opposition au dialogue de la Cité de l’Union Africaine, à avoir proposé qu’il ait trois noms que le Rassemblement devrait proposer pour ne pas frustrer les autres. Vous savez que dans cet accord, aujourd’hui, les institutions de la République ont une grande légitimité politique dans la mesure où avant l’accord de la CENCO, il y a ceux qui contestaient l’assemblée nationale, voire le Chef de l’Etat. Mais avec cet accord, tout le monde a reconnu le Chef de l’Etat et tout le monde a reconnu l’assemblée nationale », a-t-il dit. Et de poursuivre que si on reconnaît le Chef de l’Etat, il y a des conséquences, donc on lui reconnaît également les prérogatives constitutionnelles de désigner le Premier Ministre. Donc, le Patri Travailliste, par le canal de son Autorité Morale, soutient l’idée selon laquelle le Rassemblement devra présenter trois candidats. Ce, pour raisons de commodité, de consensus, et de compromis. Steve Mbikayi reste convaincu que le Chef de l’Etat prendra le candidat qui sera placé en tête de liste.

Au sujet du CNSA

Réagissant sur le débat autour de la question du Comité National de Suivi de l’Accord, Steve Mbikayi a mis les points sur les « i ». Mais, avant toute chose, il a fait observer une minute de silence en mémoire d’Etienne Tshisekedi qui, pour lui, est un grand Baobab. Il y a lieu de rappeler que c’est la énième fois que Steve Mbikayi se livre à cet exercice et il compte le faire jusqu’à ce que Tshisekedi soit mis sous terre. Sans aller par le dos de la cuillère, le porte-parole de la NCPS, qui a pris une part active aux travaux de tous les deux dialogues, pense que le poste n’appartient pas au Rassemblement. Il appartenait plutôt à Tshisekedi au regard de son combat et de son aura. Aujourd’hui, qu’il n’est plus vivant, il faudra que cette question soit réglée par consensus. « Nous avons dit également que le CNSA avait été donné au Président Tshisekedi en tenant compte de son combat et de son importance. Et maintenant qu’il n’est plus avec nous, ce n’est pas normal de prétendre que ce poste appartient d’office au Rassemblement. Mais, le Rassemblement a le droit de revendiquer ce poste, tout comme nous opposition au dialogue, tout comme la majorité présidentielle aussi. Il va maintenant falloir qu’on puisse trouver un consensus parce que les choses sont claires, le poste a été réservé au Président Tshisekedi et non au Rassemblement. D’ailleurs, vous avez vu avant de commencer, j’ai demandé une minute de silence en sa mémoire parce que c’est un grand baobab qui est tombé », a-t-il apporté des éclaircissements.

Crainte du Rassemblement ?

La crainte du Rassemblement pourrait se justifier dans la mesure où elle n’a pas négocié une constitution de la transition. « Nous nous sommes mis d’accord de respecter la Constitution en vigueur, or cette constitution donne beaucoup de pouvoir au Chef de l’Etat en matière de désignation du premier Ministre. Et aussi, avec cette constitution, le Chef de l’Etat a plusieurs tours dans ses manches, même si on lui imposait un candidat, il a le pouvoir de le bloquer à l’assemblée lors de l’investiture parce qu’il a la majorité, où soit le démettre par une motion. Je crois que nous devons travailler sur base de la confiance, surtout que nous sommes en période de réconciliation. Il serait mieux d’éviter les blocages en donnant les trois noms au Chef de l’Etat. Cela va nous permettre d’aller aux élections au mois de décembre de cette année», a-t-il argué.

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