Depuis plus d’une dizaine d’années à Kinshasa, la mode tend vers un autre cap, un autre style. Les mœurs ne sont plus respectées, la tenue ancestrale perd sa valeur. Hommes et femmes, filles et garçons sont tous entrés dans une phase d’habillement calqué de l’étranger.

En effet, d’où vient alors ce style adopté à ce jour par un pourcentage estimé à 3/4 de la population kinoise ? Chose qui a fait l’objet d’un débat, hier, mardi 14 mars 2017, dans les artères de Magasin-Kintambo.

Les parents expliquent…

Selon bon nombre de parents rencontrés, ce phénomène découle de deux voies. La première, des chaînes de télévision étrangères et la seconde, de l’accoutrement des stars, musiciens congolais comme étrangers. Ceux-ci influencent le comportement des jeunes d’aujourd’hui. Il s’agit, ici, de la coiffure, de l’habillement, des tatouages, de la façon de parler ou encore, de marcher, ont-ils ajouté.

Une dame non-identifiée a expliqué qu’elle serait, quant à elle, déçue. Car, ce phénomène a affecté même certains parents, sans oublier les jeunes mariés d’aujourd’hui. Et, à ce sujet, l’on ne sait plus différencier la mère de sa fille ou encore le père de son fils. Une fille qui s’habille en mini-jupe, ou qui est à moitié nue devant ses parents, sans que ces derniers lui fassent la morale, inquiète. «Pour les jeunes garçons, n’en parlons même pas », a-t-elle rajouté avec frustration. C’est le même cas, avec le pantalon en-dessous du bassin.

Après le matshua-panga, le kata-fumbwa, c’est maintenant le style djuna baby et le pantalon dit dongi à la tête de la mode Kinoise. Que disent les jeunes ?

Selon quelques jeunes, cet accoutrement jugé étranger n’est pas si mauvais. Mais, il dépend, plutôt, du mode auquel il est employé dans la société.

Ils ont expliqué, pour eux, que c’est gênant de s’habiller en tenue de ville : costume, pantalon, tissu associé à la chemise cravate ou encore le style trois pagnes des femmes. Selon eux, l’on peut faire appel à cet accoutrement dans des cérémonies de mariage, de défense ainsi de suite.

Certains jeunes ont estimé qu’ils ne sont pas habitués à mettre des tenues de ville. C’est ainsi qu’ils se contentent de ce que la mode actuelle leur offre alors que d’autres se disent déçus par le comportement de ces jeunes qui ont un habillement critique. Car, c’est suite à cette généralité des faits que l’on donne une définition à la jeunesse d’aujourd’hui, incluant ainsi tout le monde. Par ailleurs, il y a lieu de rappeler aux jeunes qu’ils sont l’avenir de demain et le miroir même d’une nation.

Porter une tenue décente peut donner une opportunité à l’homme, mais ceux-là qui font le contraire, sont mal vus, soit même déconsidérés dans des endroits professionnels. Pour eux, une sanction des autorités du pays, des parents ainsi que des cadres des instituts et universités de la République, doit bel et bien intervenir pour suspendre définitivement cette eau malsaine qui jaillit jour après jour dans les couches sociales en RD. Congo.
       

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