Le ministre de Communication et médias, Lambert Mende Omalanga a indiqué que la RDC peut escompter une reprise de l’activité économique pour la période 2017-2019 grâce aux efforts drastiques initiés par le gouvernement, notamment la réduction de 30% de fonctionnement des institutions de l’Etat, selon le compte rendu du conseil des ministres tenu le 7 et le 9 mars.
Cette reprise, selon ce compte rendu, est aussi liée à une demande intérieure qui laisse entrevoir des perspectives de la croissance de la demande mondiale sur le marché, précisant que cette croissance peut être réalisée que si l’économie est diversifiée.
Le chef du gouvernement, Samy Badibanga Ntita qui s’était entouré des ministres d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances, a brossé à l’intention des autres membres du gouvernement la situation macroéconomique et financière récente du pays.
Celle-ci, souligne le compte rendu, découlent des effets du ralentissement économique mondial, de la faiblesse des cours des principaux produits de base ainsi que la tendance à la baisse de l’entrée des capitaux étrangers.
Ces faiblesses ont entrainé à la fin de l’année 2016, un repli considérable du taux de croissance économique à 2,4% en 2016 alors qu’il se situait à 6,9% en 2015 et 9,6% en 2014.
Le gouverneur de la BCC a fait part de son constat d’une reprise, bien que lente, de l’activité économique. Il a demandé au gouvernement à encourager les investisseurs dans le secteur pétrolier et minier, à émettre des bons de trésor pour collecter l’épargne extérieure, à limiter les paiements en devises en les réservant aux seuls paiements internationaux et à accompagner le secteur privé dans la recherche des financements ainsi que l’amélioration du climat des affaires en réduisant la multiplicité des taxes.
Le conseil des ministres a, en outre, évoqué le phénomène de contrefaçon de certains billets de banque signalé par le gouverneur de la BCC, qui selon lui, est une œuvre d’une chaine criminelle qui récupérait des billets impropres à la circulation destinée à la destruction.
A cet effet, des arrestations ont été opérées même au sein de l’Institut d’émission en rapport avec « ce véritable crime économique », précise le compte rendu qui indique que des mesures ont été prises par son institution pour sécuriser les opérations de destruction des billets impropres à la circulation.
Le gouverneur de la Banque centrale du Congo avait assisté à ce conseil qui avait un caractère purement économique.