Le sénateur Ndolela, Jean-Baptiste Bomanza, Charles Bofasa Djema et Elie Kumbu Kumbel se sont présentés aux audiences en prévision de la formation du gouvernement Tshibala munis de faux documents






Mercredi 12 avril 2017, le sénateur Ndolela Sikikonde, Jean-B aptiste Bomanza, Elie Kumbu Kumbel et Charles Bofasa Djema, tous membres de plateforme Opposition républicaine -OR- de Léon Kengo wa Dondo, munis d’un faux mandat de représentation, ont été éconduits de la cité de l’Union africaine où ils ont tenté de se faire consulter par le Premier ministre Bruno Tshibala Nzenze au nom de la plateforme ci-haut citée. Démasqués par les proches collaborateurs du PM, ces faussaires déterminés à aller jusqu’au bout de leur aventure n’ont pas été découragés même par l’arrivée sur place de la délégation de l’OR dûment mandatée, conduite par Michel Bongongo. Bofassa et ses copains trafiquants de la signature de Kengo n’ont eu que quelques minutes pour s’éclipser un peu et réapparaitre après, le temps que Bongongo et Franck Mwe di Malila Apenela lèvent le camp. Au finish, malgré leur insistance, ils n’ont pu rencontrer le Premier ministre Tshibala qui a refusé de recevoir tout intrus sans mandat valable.






Léon Kongo wa Dondo, président du Sénat, autorité morale de l’Opposition républicaine -OR- et de l’Union des Forces du changement -UFC-, ancien procureur général de la République, plusieurs fois Premier ministre sous la deuxième République, est réputé méticuleux, ordonné, fidèle à ses lieutenants et surtout méfiant vis-à-vis du premier venu. Depuis son retour de l’exil et surtout à la veille du scrutin présidentiel de 2011 où il a créé l’UFC, Kengo a à ses côtés deux visages presque siamois, des fidèles lieutenants qui l’accompagnent ou le représentent partout. Le premier, Michel Bongongo, un baron de la politique, ancien intendant du président Mobutu, passé par le MLC de Jean-Pierre Bemba Gombo, aujourd’hui Secrétaire général de l’UFC et ministre d’Etat sortant à la Fonction publique.







Le deuxième, Franck Apenela, actuellement vice-ministre au Plan, cadre du parti mais, avant tout, un homme de confiance de Kongo avec rôles divers: cuisinier par moment, beau fils en suite -la relation est restée malgré le divorce avec la fille Kengo-, somme toute, un fils pour Kengo qui l’a vu grandir sous son toit. Il est quasiment impossible que pendant une période politiquement sensible comme celle-ci, Léon Kongo, avec toute la méticulosité qu’on lui reconnaît, donne mandat à d’autres personnes que ces deux proches collaborateurs, afin de le représenter aux consultations menées par le Premier ministre afin de former le gouvernement d’union nationale.




A un tel piège, le Premier ministre Bruno Tshibala, avec sa longue carrière politique, ne pouvait se faire prendre si facilement. Moins encore ses proches collaborateurs qui ont vite décelé le caractère faux des documents présentés par Charles Bofasa et le sénateur Ndolela, leur octroyant le plein pouvoir de discuter avec le chef de l’Exécutif sur la formation du prochain gouvernement.



4 faux



Après avoir réussi à distiller les fausses nouvelles de leur prétendue dans la presse, ces «papas faussaires» avaient 4 documents tous signés le 28 décembre 2016 dont «la décision N°001/0R/AM/12/2016 du 28/12/2016 portant confirmation du modérateur et du Coordonnateur de l’Opposition républicaine», «la décision N°002/0R/AM/12/2016 du 28/12/2016 portant désignation du représentant de l’autorité morale de l’Opposition républicaine» et, enfin, «le mandat général». Le premier document, la décision N°001, nomme Charles Bofasa Djema et Elie Kumbu Kumbel respectivement modérateur et coordonnateur de l’Opposition républicaine. Puis, «le mandat général» désigne le sénateur Léopold Ndolela Sikikonde comme représentant de l’autorité morale -donc de représentant de Léon Kengo-, Bofasa Djema modérateur et Elie Kumbu coordonnateur.




A comparer avec la procuration délivrée à Bongongo et Franck Apenela, on sent tout de suite la différence entre le pirate et l’original de la signature de Léon Kengo, puis entre les logos et les entêtes.






Heureusement, personne ne s’est fait prendre au piège!




Au moment où la discussion était encore en cours entre les très proches collaborateurs du Premier ministre dont certains accordaient un crédit de doute aux documents de Bofasa et Ndolela, Franck Apenela et Michel Bongo débarquent à la cité de l’UA, munis d’une procuration signée par Kengo. Le document est tellement limpide que tous les initiés y sentent la finesse du boss de l’OR. Aucun débat, aucune hésitation possible! Les deux délégués sont tout de suite conduits vers la salle des réunions où le PM consulte.




Gênés par cette arrivée en trombe, les faussaires s’éclipsent momentanément pour réapparaître quelques temps après, à l’exception de Jean-Baptiste Bomanza, agité, faisant des va et vient dans les couloirs, menaçant d’en faire voir de toutes les couleurs à Bongongo et Apenela. «Ces deux-là ont déjà été au gouvernement pendant plus de deux ans. Il est temps qu’ils se retirent à notre profit», vocifère-t-il et faisant part de son désespoir à quiconque passe devant lui. Toute honte bue, ils ont attendu toute la journée dans les couloirs de la cité de l’Union africaine, dans l’espoir de se faire recevoir même debout par le Premier ministre Tshibala. Sans succès!




On croyait l’usage de faux s’arrêter à l’OR avec le scandale Bisangana, cette jeune fille de 22 ans nommée vice-ministre au Plan dans le gouvernement de cohésion nationale pour le compte de l’UDPS mais alignée par l’Opposition républicaine. Si sanction n’avait jamais été prise à l’époque, cette fois-ci, Kengo doit sévir, au risque que cela devienne une normalité.
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