Ce 1er juin 2017, Etienne Tshisekedi totalise quatre mois depuis qu’il a quitté la terre des hommes. Quatre mois sans obsèques, ni inhumation, sa dépouille, coffrée dans une bière, traine encore dans un funérarium à Bruxelles où il a rendu l’âme.

Quatre mois d’un deuil interminable, surtout que la tradition Luba est exigeante en cette matière lorsque le corps du défunt n’est pas encore mis en terre. La veuve, maman Marthe, en paye les frais pour avoir observé une attitude de deuil depuis quatre mois. Elle n’a pas droit à un bon sommeil sur un matelas, ni s’habiller proprement pendant cette période, ou encore effectuer des courses. Tout ce que la pauvre dame attend, est que son défunt mari soit enterré, et que son âme repose en paix.

Pour y parvenir, il faut concilier volonté politique et exigences familiales. Une équation à trois inconnus : UDPS – Famille biologique – MP. Les trois éléments n’émettent pas sur la même longueur d’ondes quant à l’organisation des funérailles et le lieu d’enterrement de ce « Grand Esprit » comme aiment bien l’appeler Franck Diongo et Eugène Diomi Ndongala. A cause de ces divergences de vues, Etienne Tshisekedi est obligé de prolonger encore son séjour en Belgique. Il y a de cela quelques jours, une rumeur a circulé selon laquelle des pourparlers auraient repris entre la famille biologique de l’illustre disparu et le pouvoir, pour préparer le retour du sphinx. Toutefois, lors d’une de ses déclarations, Félix Tshisekedi a promis que le mois de juin ne se terminera pas sans que la dépouille ne foule le sol de la République démocratique du Congo. Et bien, nous sommes au mois de juin 2017.

De février à juin, la population qui avait, au départ, adopté une attitude de deuil, notamment en décorant les véhicules de rameaux, en signe de deuil. Aujourd’hui, la même population a visiblement oublié que le pays est encore en deuil, et que celui qu’elle appelait affectueusement « B52 » n’est pas encore mis en terre. Les lieux de recueillement situés au siège de l’UDPS et à la résidence de ce grand leader ne sont plus fréquentés. Il est temps que Ya Tshitshi retourne dans son Congo natal pour des honneurs dignes de son rang.

Times.cd
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