*Accusé de complicité dans le dossier sulfureux lié notamment, aux massacrés perpétrés par des miliciens Kamuina Nsapu, dans l’espace Grand Kasaï, Clément Kanku Bukasa wa Tshibuabua,
Député National issu des entrailles des peuples de Dibaya, Ministre sortant de la Coopération au Développement, Leader du Mouvement pour le Renouveau et Coordonnateur de l’Union pour la Nation, sera auditionné par le Procureur Général de la République sur les révélations, qu’il a, plusieurs fois rejetées en bloc, de New York Times. Déjà, l’Assemblée Nationale a, depuis hier, donné son quitus à cette instruction pré-juridictionnelle. Tandis que pour le cas de Ne Muanda Nsemi, l’un des évadés de Makala, depuis le 17 mai dernier, l’Assemblée Nationale a institué, plutôt, une commission d’enquête qui approfondira le dossier, avant de le ramener en plénière, très prochainement, pour la levée éventuelle d’immunités. Entretemps, deux motions de défiance devraient être examinées contre Alexis Thambwe Mwamba sur le dossier des évasions dans des prisons et Emmanuel Ramazani Shadary sur les dossiers de l’Udps, de Ne Muanda Nsemi et de Kamuina Nsapu. Y aura-t-il du temps, pour vider ces deux motions dans la journée d’aujourd’hui ? Pas si sûr. Et, surtout, que les agendas du Ministre d’Etat à la Justice et du VPM à l’Intérieur, ne leur offrent pas assez de marges de manœuvres. Si Shadary est encore aux côtés du le Chef de l’Etat, en visite de réconfort aux populations de Tshikapa, dans le Grand Kasaï, Alexis Thambwe serait, lui, en mission, en dehors du pays.

La session se termine aujourd’hui. L’investiture du Gouvernement Bruno Tshibala et l’adoption du Budget 2017 auront été, globalement, les deux principaux acquis de cette session qui laisse, derrière elle, un vrai goût d’inachevé.

Des lois essentielles aux élections sont restées, une fois de plus, en souffrance. La révision d’une des dispositions lacunaires de la loi électorale adoptée en janvier 2015 après que le sang ait coulé, n’a pas eu lieu. Tout comme la loi portant répartition des sièges aussi. Cette dernière aurait dû être traitée, si jamais le fichier électoral, appelé à se substituer aux données de l’ONIP sur le recensement initialement prévu, était disponible. Nangaa qui parlait de fin juillet 2017, aurait, semble-t-il, revu son chrono, en raison de plusieurs pesanteurs. Le dossier Kamuina Nsapu, dans l’espace Grand Kasaï, ainsi que des perturbations techniques, feraient dire à Nangaa de renvoyer la publication du fichier électoral vers début ou fin octobre 2017. Or, selon l’Accord de la Saint Sylvestre, à cette même période-là, il était prévu que la CENI convoque le corps électoral pour des scrutins fixés, du vivant de Tshisekedi, à fin décembre 2017. Et, jusqu’ici, le calendrier électoral n’étant pas connu, il va de soi que le flou entretenu suscite des doutes, quant à la tenue effective des élections, cette année 2017.

Au-delà de tout, les autres ratés ne rassurent guère sur les perspectives d’une embellie politique, pourtant, nécessaire à la réalisation du processus électoral apaisé. La transition a commencé, sans le Rassemblement de Limete. Les mesures de décrispation ne sont pas tenues. Puis, l’insécurité se propage, en même temps que la misère due au dérèglement systématique du cadre macro-économique. L’avalanche de la montée des prix qui en découle, n’est pas de nature à apaiser les esprits.

Bien, par contre, plus la situation se dégrade mieux, les menaces de grève se multiplient. Aux dernières nouvelles, comme aucune nouvelle session extraordinaire n’est prévue, il faudrait espérer que c’est seulement en septembre 2017, que certains des dossiers brûlants d’aujourd’hui dont des motions, des instructions, enquêtes ou auditions, puissent connaître leur début d’examen.

En attendant, c’est la navigation à vue, au gré de l’enrôlement au compte-gouttes.

LPM
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