*Lokondo, Lutundula, Mayo, Ekombe, Boris Mbuku et Toussaint Alonga

Selon les chroniqueurs des questions parlementaires qui suivent de très près les travaux quotidiens dans les deux Chambres, l’Assemblée nationale et le Sénat, la session ordinaire de mars 2017 clôturée jeudi dernier n’a pas connu une grande production dans la salle des Congrès. Cette situation est imputée à un paramètre principal, à savoir de longues pauses qui ont émaillé cette session dominée par des tractations politiques pour la formation du nouveau gouvernement.

Malgré tout, quelques députés à compter sur les doigts d’une main sortent nettement du lot et se distinguent par leur brillante prestation sur des questions bien déterminées au cours de l’une ou l’autre plénière. Ils sont six en tout et peuvent être considérés comme les meilleurs de cette session ordinaire de mars 2017. Il s’agit d’Henri-Thomas Lokondo Yoka, Christophe Lutundula Apala Pene Apala, Jean-Baudouin Mayo Mambeke, Ekombe Toussaint, Boris Mbuku Lakpa et Alonga Toussaint.
Ce n’est pas au hasard que les chroniqueurs des questions parlementaires les ont plébiscités meilleurs députés. Pour s’en convaincre, on peut épingler leurs différentes interventions pertinentes lors des plénières de l’hémicycle. Par exemple Boris Mbuku Lakpa vient d’entrer dans l’histoire avec sa question orale avec débat adressée au ministre de l’ESU, Steve Mbikayi. Quant à Jean-Baudouin Mayo Mambeke, on retient qu’il a indiscutablement brillé de mille feux lors de la plénière de la présentation du programme du gouvernement Tshibala et celle du dépôt du Budget du gouvernement central. Mambeke était insaisissable.
En ce qui le concerne, Lutundula Apala Pene Apala n’a pas manqué d’arguments face au ministre des Affaires étrangères Léonard She Okitundu sur la question des sanctions de l’UE. Pour sa part, Lokondo Yoka Henri-Thomas a fait monter sa cote lors de la plénière où le ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba devrait présenter la loi portant révision de la loi organique sur la Cour constitutionnelle.
Par une motion incidentielle introduite avant même que le ministre de la Justice ne prenne la parole, il a fait renvoyer le projet de loi au gouvernement pour vices de procédure. Imparable. Lokondo a montré que ce n’est pas le ministre de la Justice qui doit écrire au Président de l’Assemblée nationale pour transmettre le projet de loi mais bien le Premier ministre lui-même.
Or, ici c’est Alexis Thambwe Mwamba qui écrit au Speaker de la chambre. En plus, le projet en question doit être discuté en Conseil des ministres, ce qui n’était pas le cas car rien dans ce sens ne figure dans l’exposé des motifs. L’élu de Mbandaka avait évoqué l’opportunité de cette loi pour modifier le quorum de siège à la Cour constitutionnelle pour le ramener de 7 à 4. Il estime que la RDC étant dans une transition qui ne dit pas son nom, il n’est pas indiqué de réduire ce quorum de siège pour 4.
Ce qui apparaitrait comme une sanction contre les Juges de la Cour qui s’étaient absentés aux audiences sur la requête de la CENI. Il fait remarquer qu’on ne vote pas une loi pour punir quelqu’un. Il a fait mouche. Dans cette démarche, il était appuyé par Ekombe et Mayo. Il avait aussi le soutien des députés MP et Opposition.
Tous comprennent mal qu’on puisse réduire le quorum de siège de la Cour constitutionnelle à 4 Juges au lieu de 7. Tous ont appuyé Henri-Thomas Lokondo Yoka. Ce qui fait que cette motion incidentielle ne fut pas soumise au vote comme d’ordinaire. Le speaker de la Chambre basse a donné raison à l’élu de Mbandaka et a renvoyé le projet de loi au Gouvernement. Alexis Thambwe a quitté l’hémicycle sans l’avoir jamais présenté.
Le deuxième débat, c’est celui concernant les sanctions de l’UE et animé par le ministre des Affaires étrangères Léonard She Okitundu. Ici aussi, Lokondo s’explique mal que le gouvernement vienne demander à l’Assemblée nationale de réagir contre ces sanctions. Le Gouvernement ne s’est pas encore réuni pour acter formellement les sanctions de l’UE.
Jusqu’à ce jour, l’Exécutif congolais n’a jamais protesté contre ces sanctions de l’UE. Comment alors l’Assemblée nationale va le faire là où le gouvernement n’a posé aucun acte dans ce sens. Pour Lokondo Yoka, ces sanctions sont irrégulières et illégales car politiques et diplomatiques. Il revient sur la Convention de Vienne qui donne à tout Etat le monopole de l’exercice des restrictions d’entrée sur le territoire aux citoyens d’autres Etats mais sans gel des avoirs. Ce qui est le cas dans le cas en l’espèce avec les sanctions de l’UE.
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