(Par Edith EZINE, sous la coordination de Yves KALIKAT)

Il n’est plus aujourd’hui aisé de rouler sur l’avenue Mokali, une des principales artères de la commune de Kimbanseke. Plongée dans les eaux des pluies et dans une marre de boue, la route s’est considérablement dégradée, au niveau de sa jonction avec le boulevard Lumumba, aux abords de Masina Pascal, contraignant motos et véhicules à stationner désormais à une dizaine, voire à une centaine de mètres de l’arrêt traditionnel.

La route de Mokali connaît journalièrement une affluence intense. Dès les premières heures de la journée, des piétons la dévalent par centaine pour se rendre généralement au centre-ville de la capitale. Pour ceux qui ne veulent pas effectuer de longs kilomètres à pied, ils sont contraints d’emprunter des motos, des tricycles, voire des camionnettes ou des voitures en piteux état qui font des navettes entre wenze ya ’’Fer-bois’’ et la voie menant à Masina Pascal.
Faute d’entretien, cette artère très fréquentée a fini par perdre son bitume. Labourée par-ci par-là par de nombreuses ornières, la route de Mokali pousse les transporteurs à slalomer de gauche à droite pour éviter de se retrouver dans des crevasses béantes, comme au niveau du bar-hôtel KinKiesse.
Il n’est pas rare, dans ces conditions, de voir plusieurs véhicules tomber en panne et être immobilisés en pleine route, en attendant du secours. Ce qui n’empêche toutefois pas les jeunes conducteurs des motos et des tricycles de continuer à rouler à vive allure sur cette artère, devenue aujourd’hui très poussiéreuse avec l’arrivée de la saison sèche.

A LA MERCI DU MARECAGE
Le drame survient lorsque l’on approche de la jonction entre la route de Mokali et le boulevard Lumumba. A une centaine de mètres de cette principale voie asphaltée, les véhicules qui font le taxi sont souvent obligés de stationner, pour ne plus s’aventurer dans la zone boueuse.
En effet, le marécage a élu domicile dans le creux qui abritait jadis la chaussée goudronnée. Suite aux fréquentes pluies et à l’absence des caniveaux viables, les eaux ont fini par creuser la route et se mêler à la terre qui supportait la couche des caillasses. D’où, la gadoue permanente.

PRECAUTION
Désormais, il est devenu impossible de traverser la route Mokali pour se rendre au boulevard sans se tremper dans la boue. Audacieux, les conducteurs des motos taxis sont les plus sollicités, d’autant plus qu’ils sont les rares à foncer le plus loin possible dans le marécage où ils pataugent au moindre stationnement ou embouteillage.
Si certains d’entre eux ont pris la précaution de se doter de bottes en caoutchouc pour faire face au marécage et éviter les maladies de peau, d’autres par contre ne se donnent pas la peine de se protéger, préférant rouler à moto avec des babouches. Par conséquent, on les voit à longueur de journée rouler avec des pieds pleins de boues.
Toutefois, malgré leur audace, les chauffeurs des taxis-motos sont contraints de stationner à une dizaine de mètres du boulevard face au ’’lac artificiel’’ qui s’est installé juste à l’entrée de Mokali.
En fait, ici, la zone boueuse a cédé la place à une vaste flaque d’eau d’environ un mètre de profondeur qui freine l’accès à la chaussée. Seuls, des camions de gros tonnage osent franchir ce barrage artificiel.

PROMESSE ET INQUIETUDES
En visite surprise sur ce site il y a quelques semaines, le ministre des Travaux publics, Thomas Luhaka, a été éberlué de voir combien cette artère routière s’est détériorée. Il a promis pour bientôt la réfection de cette voirie. Bien que cette promesse suscite espoir, la population de cette contrée reste impatiente et attend vite la réhabilitation de sa route.
"La route de Mokali est notre seule voie d’accès lorsque nous allons nous approvisionner en denrées alimentaires à NdoloLibongo, à Kingabwa. Depuis que cette artère s’est dégradée, nous sommes contraints de stationner au niveau du boulevard avec nos marchandises et de le faire transporter auprès des porteurs pour aller rejoindre nos lieux de vente. C’est bien pénible et ça nous coûte des frais supplémentaires, car les véhicules ne veulent plus emprunter notre tronçon", se lamente Maman Cathérine B., une sexagénaire qui vend des bananes plantains le long de la route de Mokali.
Pendant ce temps, la marre d’eau et le marécage de Mokali demeure, bien que la saison des pluies diluviennes ait cédé le pas à la saison sèche. "On s’attendait à voir cette flaque d’eau sécher avec l’arrivée de la nouvelle saison, mais il n’en est toujours pas le cas. Que devrons-nous faire en attendant pour que notre route redevienne praticable avant l’intervention du Gouvernement ?", s’interroge un jeune désœuvré, scrutant le lac artificiel de Mokali avec beaucoup d’inquiétude.
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